Les électeurs sont de nouveau appelés à voter dimanche dans un contexte de crise profonde, après l’élection du 6 mai dernier qui n’a pas dégagé de majorité claire.

Les résultats du scrutin à un seul tour, sont attendus avec fébrilité dans le monde entier alors que les Grecs ont commencé à voter dimanche pour des législatives test installées comme un référendum pour ou contre le maintien de la Grèce dans la zone euro.

Après l’élection du 6 mai dernier en Grèce, le pays avait assisté à une poussée de la gauche radicale et de l’extrême droite nazie mais les deux partis traditionnels qui se partagent le pouvoir se sont retrouvés dans l’impossibilité de former une coalition gouvernementale.

Le regard de l’ensemble des capitales du monde entier est fixé sur ces élections législatives grecques, qui s’annoncent décisives. Cette élection va décider du maintien ou non de la Grèce dans la zone euro.

Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, s’est adressé samedi aux électeurs grecs, comme plusieurs autres dirigeants européens, en les appelant à ne pas tourner le dos à la monnaie unique.

Angela Merkel a exclu samedi une quelconque renégociation des termes de l’accord international de renflouement financier de la Grèce avec le vainqueur.

Et ce, quel qu’il soit, des élections législatives de dimanche. La chancelière allemande a précisé « C’est pourquoi il est si important que le scrutin grec débouche de préférence sur l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement disant: ‘oui, nous honorerons ces accords ».

Précisément les deux favoris pour obtenir la majorité en Grèce dimanche sont la droite libérale de Nouvelle Démocratie et la gauche radicale de Syriza.

Les deux favoris veulent renégocier avec l’Europe les termes de l’accord international de renflouement financier de la Grèce en demandant plus de souplesse dans la réduction du plan d’austérité qui étrangle le pays et l’allongement de la durée du remboursement des 130 milliards d’euros du deuxième plan d’aide.

La population grecque souhaite voir émerger une nouvelle classe d’hommes politiques pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire du pays.

La Grèce menacée d’une sortie de l’euro.

Dans le cas où le pays n’appliquerait pas le plan de rigueur imposé depuis deux ans en échange des prêts internationaux, plusieurs dirigeants des pays membres de la zone euro menacent la Grèce d’une sortie de l’euro.

En Grèce, 80% des Grecs veulent garder la monnaie européenne mais ils sont aussi nombreux ( 80% ) à ne plus vouloir du plan d’austérité imposé par l’Europe.

Le premier plan d’austérité imposé par l’Europe a entraîné depuis deux ans une hausse du chômage de 20% et une baisse des salaires de 20%.

Le gouvernement grec a fait savoir qu’il n’avait pas les moyens de verser les salaires des fonctionnaires au-delà du mois de juillet dans un pays actuellement au bord de l’implosion sociale, qui entend envoyer un signal fort à l’Europe avec le vote de dimanche.

Le nouveau plan d’aide à la Grèce va fortement peser sur l’élection de dimanche.

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