Après les propositions de Cécile Duflot de durcir la loi SRU, le maire UMP du Raincy a estimé que menacer les maires avec des quotasne suffira pas à créer 150 000 logements sociaux a t-il indiqué dans un entretien à BFMTV.
A la question ++La SRU est-elle l’outil adéquat pour lutter contre le mal-logement ?++ l’ancien ministre de la Ville répond :
Ce n’est pas qu’il n’est pas adéquat, c’est qu’il faut une palette aider les maires et sensibiliser la population. Ce n’est pas parce qu’on aura multiplié par cinq les pénalités qu’on aura coulé du béton pour créer ces logements. Le logement social se fait avec du ciment, pas des slogans.
Sur le papier, on peut dire qu’on va créer 150.000, même 200.000 habitations. On peut aussi dire qu’on va couper les testicules des maires récalcitrants, mais cela ne construira pas ces logements pour autant.
Il est temps de sortir de la campagne électorale, et ça, Cécile Duflot ne l’a pas encore bien compris. Le logement est un dossier qui se travaille entre un Etat et une mairie, sans cela, on ne peut rien faire.
« La population nous dit “Vous nous cassez les pieds avec cette histoire
de logements sociaux ! On est prêts à payer plus d’impôts mais on n’en veut pas !”
Dans ma ville, Le Raincy, j’avais 200 logements sociaux, je suis maintenant à plus de 300. Mais j’ai encore beaucoup de marge pour atteindre les 25%. (…)
Si c’est pour nous montrer du doigt, ça ne passe pas. Si c’est pour nous aider, d’accord, mais on ne pourra pas raser des pavillons pour faire des HLM. On n’est pas sous les khmers rouges, ici. On est dans une balnieue où il y a des gens dans la difficulté.
(…) Moi je préfèrerais faire des logements avec elle, pas la guerre. Il faut qu’elle sache que les maires recalcitrants, il n’ont pas été nommés. Ils ont été élus par la population. Les gens ne sont pas tous nés dans ma commune, ils sont parfois partis d’une ville où il y a trop de logements sociaux pour venir dans ma commune.
La verité, c’est qu’on est tiraillés : la population nous dit “Vous nous cassez les pieds avec cette histoire de logements sociaux ! On est prêts à payer plus d’impôts mais on n’en veut pas !” C’est qu’il y a de tout, dans les logements sociaux.
Pour ma part, je n’ai pas éternellement été maire de cette commune. Je rattrape le retard des années passés et entre 2000 et et 2012, on a doublé le nombre de logements sociaux.
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