Nicolas Seydoux, président de l’Agence de lutte contre le piratage audiovisuel était l’invité de BFM Business et s’est exprimé à propos de l’iPad dont la deuxième version a été présentée mercredi soir.
Le président de l’Agence de lutte contre le piratage audiovisuel a réagi à l’étude publiée en janvier 2011, 48 % des Français, soit quasiment la moitié de la population télécharge illégalement des films sur internet…
Nicolas Seydoux : « Premièrement, la tablette iPad est probablement le lieu où le téléchargement illicite est le plus faible puisqu’Apple a mis en place des systèmes qui font qu’il est très difficile de recopier des films.
Donc tous les ayant-droits discutent avec la marque pour connaître le pourcentage conservé par Apple, mais c’est un autre sujet. Mais Apple a été l’un des premiers à comprendre que la protection des œuvres était fondamentale.
« En outre, la moitié des Français téléchargent de manière
illicite : hélas, vous avez raison ».
En outre, la moitié des Français téléchargent de manière illicite : hélas, vous avez raison. Aujourd’hui, les chiffres ne sont pas encore à la baisse. Mais l’Hadopi, dont les efforts visent d’abord à informer, communiquer : « attention, vous risquez quelque chose », va, je pense, porter ses fruits. Si vous me réinvitez dans l’année, j’ose espérer qu’en novembre 2011 ces chiffres auront énormément baissé par rapport à ceux constatés en février 2011 ».
Le peu de choix des offres de téléchargement légales, et le problème du prix :
Nicolas Seydoux : « Le problème du prix existe partout, les journaux ne sont pas gratuits par exemple. Aujourd’hui le coût d’un téléchargement légal pour un film récent se situe autour de 4 euros, 2 euros pour un film catalogue. Compte tenu du niveau de vie des Français et du prix d’un journal, j’ai le regret de dire que ce n’est pas exorbitant. Et concernant le choix, il y a cinq mille titres disponibles ».
L’essentiel des films récents sont disponibles : tous les titres récents de la société Gaumont sont disponibles sur la plateforme de l’iPad. Aujourd’hui, le téléchargement licite, même en étant handicapé par l’illicite, représente à peu près l’équivalent des ventes de blue-ray en DVD. Il a dépassé 130 millions, ce qui est certes encore faible par rapport au 1,5 milliards d’entrées au cinéma, mais ce n’est plus ridicule… »
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