Monster publie les résultats de l’« Indicateur du moral des salariés ». Cet indice trimestriel mesure la satisfaction des salariés du privé dans leur entreprise, leur emploi et leur rémunération ainsi que leur degré de confiance en l’avenir. Cette étude a été réalisée auprès de plus de 28 000 participants. L’étude révèle que les salariés du secteur privé français n’ont pas le moral et sont plutôt pessimistes (43,76 sur une échelle de 100) Autre enseignement, la crise actuelle inquiète principalement les catégories socioprofessionnelles les moins qualifiées, les salariés les plus âgés et les femmes. Les salariés des régions du Nord et de l’Est sont les plus pessimistes, alors que ceux d’Ile de France le sont nettement moins.Qu’ils aient une bonne image de leur entreprise (58% des cadres) ou une mauvaise image (55% des ouvriers), plus de 65% des salariés interrogés ont eu envie de quitter leur entreprise au cours des trois derniers mois. En ce qui concerne la solidité financière de leur entreprise, les cadres sont beaucoup plus confiants que les ouvriers, 61% contre 48%. Les deux CSP se rejoignent quant aux perspectives d’évolution au cours des six prochains mois. 52% pensent que la situation financière de leur entreprise va rester stationnaire ou s’améliorer. Les employés sont, quant à eux, beaucoup plus optimistes que les autres et sont près de 60% à penser que la situation financière de leur entreprise ne va pas se dégrader et va même s’améliorer.
Les salariés et leur emploi :
Concernant la sécurité de l’emploi, hormis les ouvriers, inquiets à 52% pour leur emploi dans les six prochains mois, 36% des salariés ne sont pas vraiment inquiets et 18% pas du tout. En revanche, ils sont près de 60%, voire même 75% chez les plus de 50 ans, à craindre, en cas de chômage, une période prolongée de recherche d’emploi.
Les cadres sont beaucoup plus satisfaits de leurs conditions de travail (55%) que les ouvriers (40%). Questionnés sur les perspectives des six mois à venir, ils craignent, cette fois comme les ouvriers, à 36%, la dégradation de leurs conditions de travail. Malgré les bonnes relations avec les collègues de travail (72% des salariés interrogés), le stress au travail est très présent et touche plus les femmes (76% contre 69% pour les hommes) et les cadres ou techniciens et agents de maîtrise (77% et 75,3%). Ce sont les cadres qui se sentent le plus motivés et impliqués dans leur travail (56%), loin devant les ouvriers qui eux se sentent indifférents, résignés ou même découragés (62%).
Les salariés et leur rémunération.
Le moral des salariés est encore plus bas lorsqu’on les interroge sur leur rémunération. 76% déclarent ne pas être payés à leur juste valeur (83% chez les ouvriers). 82% ne pensent pas avoir une promotion au cours des douze prochains mois et enfin 39 % que les revenus de leur foyer vont baisser au cours des douze prochains mois (46% chez les ouvriers). Seuls les salariés de moins de trente ans conservent le moral, 70% d’entre eux n’envisagent pas de baisse de leurs revenus, mais bien une stabilisation voire une augmentation.
Méthodologie :
Enquête menée en ligne sur le site www.juritravail.com auprès de 950 000 salariés, dont 28 171 ont répondu, du 10 janvier au 20 février 2009. Les personnes interrogées ont été invitées par e-mail à se connecter sur le questionnaire en ligne. Les réponses recueillies en ligne ont été ensuite traitées et analysées. Ces données sont ajustées par pondération afin de représenter (au plus près) la population active française, selon la méthode de calage sur marge.
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