Dans Le Monde supplément Télévisions Pierre-Louis Basse journaliste, écrivain et passionné de sports revient sur les raisons de son départ d’Europe 1 après 30 ans au service de la station du groupe Lagardère qu’il a quitté en juin dernier il déclare :

« Je pense qu’il fallait qu’on ne m’entende pas en 2012. On m’a identifié comme un ++anar++ à qui il ne fallait plus laisser la parole »

Il ajoute « Je suis convaincu que l’Elysée ne voulait plus m’entendre (…) Mon éviction est donc complètement politique ».

A propos du patron d’Europe1, Denis Olivennes, il explique « Denis Olivennes n’avait peut-être pas le choix. Il m’a tranquillement demandé de faire autre chose. il était donc acté que mon émission ne devait pas continuer. Elle a d’ailleurs été remplacée par un direct où l’on reçoit des ++people++ au Café Costes ».

Le journaliste dénonce, la nouvelle grille des programmes mise en place en septembre « J’étais le plus marqué de la grille. Les voix, les figures, les rendez-vous de mon émission n’étaient pas ++pipolisables ++ ; on a donc préféré supprimer ce choix de la curiosité, de l’honnêteté, de la liberté. Mais je le répète, c’est un phénomène de société : on ne nous offre plus qu’un choix industriel entre des ++people++, c’est moins dangereux » estime -t-il.

Il précise « N’oubliez pas le rire, que l’on veut partout ! Même si seuls trois humoristes sur dix sont drôles, on met du rire partout pour flinguer le politique. On n’a jamais autant ri !  »

Et de conclure « Mais on est passé d’un rire subversif à un rire de collabo. Ou tout au moins à un rire qui arrange tout le monde ».

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