Dans un entretien au Monde daté de mardi, François Fillon prend ses distances avec les propos tenus par Claude Guéant sur les «civilisations qui ne se valent pas».
Il répond à la question de son soutien aux propos «d’inégalité entre les civilisations», évoqués par Claude Guéant, «sans doute pas».
François Fillon, qui avait quitté l’hémicycle à Assemblée mardi dernier après la déclaration du député apparenté PS Serge Letchimy évoquant «régime nazi» pour dénoncer ces propos de Claude Guéant, a déclaré «Mais on peut (…) en débattre sans jeter des anathèmes ».
François Fillon estime que la question posée est celle «de la défense d’un certain nombre de valeurs conquises par nos parents et grands-parents et qui sont menacées de deux façons».
«D’abord par l’encouragement au communautarisme. Ensuite par le relativisme qui conduit à considérer qu’on doit accepter des comportements contraires à des valeurs qui sont les nôtres».
Précisant ne pas accepter «la ségrégation entre hommes et femmes», le Premier ministre «Nous n’acceptons pas que la religion vienne primer sur les droits des personnes, les règles de fonctionnement de l’Etat. C’est un combat qui a été mené autrefois contre les excès temporels de l’Eglise catholique», ajoute t-il.
Il précise «aujourd’hui, c’est plutôt avec l’islam que la question se pose (…) Mais c’est conjoncturel» souligne le chef du gouvernement.
Sur les propositions de référendums faites par Nicolas Sarkozy, François Fillon soutien ce recours aux Français.
Le Premier ministre qualifie de «contre-sens», toute «droitisation de la majorité» qu’il réfute.
avec un Sénat à gauche, toute modification
de la constitution est «quasi-impossible»
A propos des chômeurs, le Premier ministre constate que malgré les sommes engagées «seuls 10% » sont en formation», c’est «un immense gâchis».
Selon F.Fillon, le système de la formation professionnelle, constitue «un maquis» et conclut « d’où l’idée d’un changement de méthode».
Pour François Fillon, il faut donner la la priorité à la négociation entre partenaires sociaux, mais «en cas d’échec il faut surmonter le blocage et demander son avis au peuple».
La situation du droit applicable aux étrangers, est «ingérable» estime le Premier ministre et Nicolas Sarkozy annonce depuis 2007 «qu’il faudrait une juridiction unique».
Il ajoute qu’avec un Sénat à gauche, toute modification de la constitution est «quasi-impossible» ce qui impose à ses yeux le recours au référendum.
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