Dans une interview au Parisien-Dimanche, le ministre du Travail Xavier Bertrand estime que François Hollande a « une peur panique de déplaire » et « fait marche arrière » dès qu’une proposition « suscite des réactions négatives ».

Selon le ministre, le candidat socialiste à la présidentielle « change tout le temps. Il y a chez lui une peur panique de déplaire. C’est dans son tempérament ».

Xavier Bertrand cite plusieurs dossiers « le nucléaire, la finance, la retraite, le quotient familial et maintenant l’euthanasie, c’est chaque fois la même tactique » estime t-il.

Xavier Bertrand ajoute qu’à chaque fois que François Hollande « avance une proposition et dès qu’il voit que ça suscite des réactions négatives, il fait aussitôt marche arrière ».

Le ministre s’adresse par ailleurs à François Chérèque, le numéro un de la CFDT et lui demande « de rester dans le combat syndical ».

Mardi le leader syndical avait évoqué des « coups de fil » passés par le ministère du Travail à de grandes entreprises afin qu’elles « reportent à plus tard », leurs plans de licenciement, notamment après l’élection présidentielle.

Xavier Bertrand a estimé « La neutralité politique des syndicats est une tradition en France. Que chacun reste dans sa logique ».

Dans un communiqué, l’un des porte-parole du candidat PS, Bernard Cazeneuve a réagi en fustigeant « la campagne de démolition de François Hollande organisée par l’UMP », en précisant que ce dernier faisait au contraire preuve de courage en s’attaquant aux privilèges des « nantis ».

Pour Bernard Cazeneuve  » lorsque François Hollande propose de s’attaquer à la spéculation financière, qu’il décide une transformation radicale du système bancaire, qu’il met sur le métier une réforme fiscale importante destinée à mettre au coeur de la République la justice sociale, lorsqu’il s’engage à rendre la justice plus indépendante pour garantir que nul ne pourra bénéficier désormais d’une quelconque impunité, il déplaît fondamentalement aux nantis, à ceux qui considèrent que le pouvoir est leur chose et qu’il ne doit en aucun cas leur échapper », estime M. Cazeneuve.

Le député PS de la Manche ajoute « Pour Xavier Bertrand, Nicolas Sarkozy et leurs affidés, le courage consiste à être fort avec les faibles et complaisant avec les riches! ».

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