L’indécision souvent attribuée à François Hollande par ses détracteurs a été représentée par la marionnette présidentielle des Guignols de l’info associée à l’onomatopée «Euhhh…» pour souligner ce qui peut-être de la gêne, de l’hésitation, voire de l’indécision. Extrait.
S’agit-il d’un trait de caractère ou stratégie? Prudence ou flottement? Flegme ou impuissance?
Des psychanalystes donnent quelques indices dans Le Figaro sur la personnalité de l’indécis en général.
« L’indécis chronique est un anxieux
qui n’affronte pas les situations mais les contourne »
Pour la psychothérapeute Isabelle Falardeau auteur de « Sortir de l’indécision », ( Ed. Fabert), l’indécision peut être imputable au contexte, aux pressions sociales, économiques, culturelles ou être inhérente à la personne et se manifester de manière récurrente.
Isabelle Falardeau «L’indécis chronique est un anxieux qui n’affronte pas les situations mais les contourne. Il laisse le temps faire son oeuvre ou délègue la décision aux autres. Il va réfléchir longtemps, procrastiner, accumuler informations, documentations, consulter les uns et les autres.» Ce qui permet accessoirement de jouer la montre. Inversement, après une valse-hésitation, l’indécis peut agir par impulsion puis le regretter ».
Elle ajoute «Décider, c’est s’enfermer dans un choix, prendre le risque de se tromper, poursuit-elle. Le sujet, souvent perfectionniste, craint cette situation et cherche l’évitement.»
Pour le psychanalyste Jean-Pierre Winter auteur des Hommes politiques sur le divan, de (Ed. Calmann-Lévy), la figure de l’indécis est symbolisée par Hamlet, qui doit venger son père et tergiverse. «L’indécis a peur de perdre et de se perdre. Il veut être aimé de tous. Et en ne décidant pas, il conserve l’illusion d’une toute-puissance, d’une infaillibilité.»
Le psychanalyste Jean-Pierre Friedman auteur de « Du pouvoir et des hommes » ( Ed. Michalon.) estime que « que nous avons un Président plus conciliateur que décideur »
Il ajoute « Dès son enfance, il a été formé à atténuer les conflits entre une mère de gauche et un père de droite. Aujourd’hui, il se trouve dans une situation où il doit concilier l’inconciliable, les impératifs économiques et les exigences de ses électeurs, et il continue dans cette trajectoire. Cette façon d’agir n’est pas forcément la plus mauvaise dans la poudrière où la France se trouve.
S’il prenait des décisions rapides, les réactions pourraient l’obliger à se dédire, ce qui serait du plus mauvais effet.»
Voir aussi :Copé attaqué par Fillon « ses positions ne vont pas dans le bon sens »
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