Vendredi matin la présidente du FN présentait son programme économique pour 2012 et était entourée de ses experts.
Dans un article du Parisien la présidente du Front National indique s’appuyer sur des experts de haut vol pour aborder les questions économiques, sociales, politique.
«On nous raille souvent sur la crédibilité de notre programme, sur nos experts qui seraient soi-disant bidons. Eh bien on va voir. »
Face aux journalistes invités sur une péniche pour la présentation du programme économique du Front national pour la présidentielle, Marine Le Pen était entourée par trois de ces « cerveaux », qui sont intervenus à ses côtés.
La présidente du FN se veut discrète sur l’identité et le parcours de ces experts.
« Pas de caméra, ni de photographe, nous dit son entourage. Certains travaillent dans de grands ministères, ils pourraient prendre des risques pour leur emploi s’ils s’exposaient plus. »
Sous couvert d’anonymat, l’un d’entre eux a accepté de s’exprimer dans Le Parisien à la veille du rendez-vous avec la présidente du FN :
Rattaché à la direction du Trésor, Adrien la trentaine, diplômé d’une grande école de commerce, de Sciences-po et de l’ENA, haut fonctionnaire au ministère de l’Economie et des Finances.
Ses activités annexes, incompatibles avec le devoir de réserve des fonctionnaires, ne sont pas connues de Bercy.
« Marine, je l’ai rencontrée pour la première fois en 2009 »
Il raconte « Marine, je l’ai rencontrée pour la première fois en 2009, juste avant les élections européennes » .
Issu d’une famille d’enseignants « plutôt à gauche », il se dit « ancien chevènementiste ».
« Mais je n’ai jamais été encarté, précise-t-il. Je ne suis d’ailleurs toujours pas membre du FN. Le militantisme, le syndicalisme, ce n’est pas dans ma tradition. »
Il raconte comment s’est faite leur première rencontre :
Adrien : « Très simplement : j’ai envoyé un mail et mon CV à l’adresse qui figure sur le site Internet du Front. Puis, nous nous sommes vus avec Marine à la terrasse d’un café. On a discuté longuement. Depuis, notre collaboration n’a jamais cessé, elle s’est même intensifiée. »
Un rendez-vous hebdomadaire a avec une petite équipe autour de la candidate à la présidentielle :
« On lui fait des notes, des synthèses de rapports, on prépare ses interventions médiatiques et on définit les thèmes d’actualité sur lesquels elle doit être présente. En outre, je lui fais aussi profiter de mon réseau : des hauts fonctionnaires et des fiscalistes qui l’aident à développer sa culture économique. »
« Bientôt, j’officialiserai sûrement tout ça. Elle m’a d’ailleurs proposé de devenir son directeur de cabinet. J’ai refusé pour le moment, mais ça va se faire. »
Adrien confie qu’il lui est arrivé de « sortir » des documents de son ministère : « Ça m’est arrivé parfois, notamment pour des rapports confidentiels de l’Inspection générale des finances que je récupère sur le serveur interne. Mais je ne les imprime pas sur place… ça laisse des traces. Alors j’en fais une copie sur une clé USB. Et hop, direction le siège du FN. »
Adrien émet cependant quelques réserves à l’égard de l’héritage du mouvement désormais présidé par Marine Le Pen dont il se dit séduit :
« Le fameux détail de Jean-Marie Le Pen, je ne le cautionne pas »,
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|