Réagissant à l’annonce faite par le gouvernement de maintenir le pouvoir d’achat de près de 5 millions d’agents en gelant l’indice salarial des fonctionnaires en 2012 pour la deuxième année consécutive, les syndicats ont vivement protesté mardi.
Sur RMC, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a accusé le gouvernement d’avoir « deux discours différents » sur le pouvoir d’achat, le gel du point intervenant au moment même où une prime est évoquée pour les salariés du privé.
Le ministre du Budget et de la fonction publique, François Baroin, a indiqué à la presse, au terme d’une réunion avec les syndicats, « Nous avons fait le choix, et c’est ce que nous avons annoncé ce matin aux organisations syndicales, de ne pas augmenter le point d’indice » en 2012.
Les syndicats « ne peuvent pas cautionner une
perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires ».
Pour le ministre ce gel n’est pas incompatible avec une hausse du pouvoir d’achat des fonctionnaires, via notamment des primes ou des mesures catégorielles estimée à plus de 3% en 2011.
Au 1er juillet 2010 le point d’indice, qui sert de base au calcul des salaires des 5,2 millions d’agents des trois fonctions publiques -état, territoriale et hospitalière-, avait été relevé de 0,5% et son gel décidé pour 2011.
Après la réunion les organisations syndicales ont manifesté leur colère et sont parties une heure et demie après le début de la réunion pendant une suspension de séance.
A l’annonce du gel de l’indice, Jean-Marc Canon (CGT) s’est dit « profondément mécontent » qualifiant de « mesure sans précédent depuis la Libération » cette décision.
Selon lui les syndicats « ne peuvent pas cautionner une perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires », alors que l’inflation est estimée à 2% par l’Insee.
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