Les talibans ont qualifié le gouvernement français d’ »irresponsable » de ne pas être attentif à leurs exigences pour la libération des deux journalistes qu’ils détiennent depuis un an en Afghanistan.
Les déclarations d’optimisme faites par les autorités françaises quant à la libération des otages sont balayées en apparence par ces déclarations des talibans.
Zabihullah Mujahid, un porte-parole des talibans à Kandahar (sud de l’Afghanistan) a estimé
« Nous avons présenté nos conditions et nos exigences il y a déjà un an au gouvernement français en échange de la libération des otages français ».
« Ce sont des exigences très simples et très faciles à remplir, mais malheureusement ils n’ont pas prêté beaucoup d’attention à nos conditions », a-t-il ajouté.
« Le gouvernement français est un gouvernement irresponsable qui ne fait pas attention à ces concitoyens », a-t-il poursuivi.
Sans préciser les revendications des talibans, Zabihullah Mujahid a assuré qu’elles n’étaient « pas grand chose pour le gouvernement français ».
Si les autorités françaises « avaient accepté nos conditions, les otages auraient déjà été libérés »
Le porte parole a ajouté, si les autorités françaises « avaient accepté nos conditions, les otages auraient déjà été libérés ».
Pour la première fois les deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont été accusés d’être des espions, affirmant qu’ils avaient été capturés parce qu’ils « collectaient du renseignement » dans une zone contrôlée par les talibans.
« Les informations qu’ils collectaient n’étaient pas des informations dont un journaliste a besoin. Les informations qu’ils récoltaient étaient plus dans l’intérêt d’agences d’espionnage », a précisé Zabihullah Mujahid.
« Ils ont été « arrêtés » pour deux raisons: premièrement, ils ne nous ont pas contactés (…) et s’étaient rendus dans la zone sans notre permission », a-t-il affirmé
« Deuxièmement, il étaient en train de récolter des informations qui tenaient du renseignement. Les informations et les documents que nous avons retrouvés sur eux, suggèrent qu’ils cherchaient à récolter du renseignement », a ajouté le porte parole.
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