Après son départ de France Télévisions en 2008, la société de Bastien Millot, Bygmalion aurait facturé en quatre ans, 1,2 million d’euros à France Télévisions .

Le groupe audiovisuel public réclame dans le même temps des hausses de la redevance audiovuselle enn affirmant que celles sont nécessaire pour payer son fonctionnement.

 Les voeux de Patrick de Carolis aux salariés

auraient été facturés 7.000 euros.

Selon l’hebdomadaire satyrique « Le Canard Enchaîné » Bastien Millot, ex-numéro 3 de France Télévisions, aurait profité, malgré son départ en 2008, bénéficé de plusieurs budgets importants de la part de France Télévisions.

Bastien Millot connu du grand public notamment pour sa participation à des émissions médias sur Europe 1 et i-Télé est désormais communicant de Jean-François Copé patron de l’UMP.

Sa société, l’agence Bygmalion créée trois jours avant son départ de France Television en 2008, aurait bénéficié de plusieurs budgets importants de la part de la télévision publique révèle Le Canard.

Plusieurs contrats auraient été signés avant le départ de Bastien Millot du groupe public.

Pour un montant qui atteindrait 143.902 euros, des accords passés avec France Télévisions auraient notamment porté sur des contrats pour la « surveillance de la réputation de France Télévisions et de ses principaux dirigeants sur internet ».

D’autres contrats auraient concerné la « rédaction de mails aux téléspectateurs », le « conseil stratégique sur la communication sensible » ainsi que la « réalisation de maquettes de sites intranet ».

Selon « Le Canard Enchaîné » qui estime au total 454.097 euros de factures en 2009 et 415.227 euros en 2010, « les missions se multiplient les années suivantes ».

Des prestations telles que « la préparation de dossiers » et la « rédaction d’éléments de langage à destination du secrétariat général » auraient été payées 6.778 euros selon l’hebdomadaire selon lequel 5.980 euros aurait été payés pour la rédaction d’une « lettre aux parlementaires ».

La télévision publique aurait été jusqu’à payer 30.000 euros pour « la mise en place d’un comité sur la diversité » ou encore 43.000 euros de facturation pour une étude sur l’image de France Télévisions.

Les voeux de Patrick de Carolis aux salariés auraient été facturés 7.000 euros.

Au total c’est 1,2 million d’euros qui lui auraient été payés « sans la moindre mise en concurrence » poursuit Le Canard.

Aucun appel d’offre n’aurait été fait par France Télévisions pour ces prestations alors que la loi contraint à cette obligation.

Pour Le Canard « Ses services sont dispatchés en petits marchés, commandés sur simple échange de courriers avec les copains de la direction et du secrétariat général » est-il précisé.

Si on peut s’interroger sur les raisons pour lesquelles Patrick de Carolis, ex patron France Télévisions à l’ époque des faits, ne s’est jamais opposé à ces pratiques, le nouveau patron du groupe public, Rémy Pflimlin continuerait à bénéficier très couteux conseils de Bastien Millot aujourd’hui qui préciise n’avoir fait que « répondre à un besoin ».

Suite à la plainte déposée en janvier dernier par le syndicat CGC des cadres de France Télévisions, l’examen de la plainte devrait avoir lieu « ces jours-ci », par un juge.

Peu avant la campagne présidentielle de 2012, une première plainte avait été classée « au terme d’une drôle d’enquête préliminaire ».

Alors qu’il est demandé au conribuable une hausse de la redevance audiovisuelle publique l’autorité de tutelle va-t-elle s’intéresser aux comptes de France Télévisions et aux factures payées à des prestataires dont le rôle est très controversé.

La semaine passée la ministre Aurélie Filippetti a annoncé que la publicité ne sera pas rétablie en soirée sur les chaînes publiques « à partir de 2016 comme l’avait programmé la précédente majorité » mais celle-ci sera maintenue avant 20h.

Problème pour France 2 font l’audience de Nagui à 19 avec « N’Oubliez pas les Paroles » est inférieure à celle de France 3 et parfois égale à M6 ( 100% Mag).

La ministre de la Culture a expliqué cette semaine « Les difficultés de France Télévisions sont davantage dues à la baisse des recettes publicitaires qu’à la baisse des ressources publiques ».

Précisant « l’Etat ne comblera pas les 75 millions de pertes publicitaires », a-t-elle précisé.

Aurélie Filippetti a dit par ailleurs attendre un retour à l’équilibre financier “fin 2015” en soulignant les attentes du gouvernement : « Nous leur fixons un objectif de qualité des programmes dans un cadre budgétaire ».

Aurélie Filippetti a également annoncé que l’Etat allait baisser sa dotation à France Télévisions de 2% en 3 ans.

« C’est une baisse raisonnable, du même ordre que celle que je demande à tous les acteurs de la culture », a estimé la ministre.

Les sociétés de production qui fournissent à France Télévisions des programmes avec des marges bénéficiaires très importantes dans certains cas, pourraient avoir également à répondre de ces faits compte tenu du contexte économiques et des mesures prévues.

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