François Hurel, délégué général de l’APCE était l’invité de Stéphane Soumier sur BFM Radio. L’occasion de faire un point sur le statut de l’auto-entrepreneur.Extrait.
François Hurel : « le statut de l’auto-entrepreneur, c’est une vieille idée, qui est née juste après la loi dite Initiative et individuelle de 1994, la loi Madelin, et je me souviens qu’à cette époque on imaginait déjà une loi pour permettre justement au plus grand nombre d’accéder facilement au travail indépendant.
(…) Grâce à ce dispositif de l’auto-entrepreneur, lorsqu’on réalise un chiffre d’affaires, on paie des charges à la fois sociales et fiscales basées sur ce chiffre d’affaires.
Un pourcentage simple, il est déclaré facilement, au fil de l’eau comme on le souhaite, on ne peut pas faire beaucoup plus facile.(…)
BFM : « la limite de chiffre d’affaires est telle que, finalement, c’est Alain Madelin qui disait « plutôt qu’auto-entrepreneur, on devrait parler d’auto-employé, c’est-à-dire que l’on reste quand même au niveau le plus bas de l’entreprise ? »
François Hurel : « Oui, je l’admets. Il n’empêche qu’il faut observer que toute mesure économique, si discriminante soit-elle, doit s’insérer dans le tissu économique existant. On voit bien que l’auto-entrepreneur, parfois, a encore quelques détracteurs ».
BFM : « Mais je ne comprends pas pourquoi, où est-ce que ça coince ? »
François Hurel : « Je pense qu’il y a beaucoup de craintes et je pense qu’il y a une extraordinaire crainte des gens qui pensent que le travail se partage encore et que finalement les auto-entrepreneurs vont prendre le travail des autres, mais ce n’est pas du tout vrai, les auto-entrepreneurs, à mon sens, justement, investissent un nouveau marché, celui du service de proximité. Très largement, ils ont des activités de services, et c’est tant mieux, la France manque de prestations de services, manque de ces petits services qui simplifient la vie de beaucoup ».
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