Le ministre de la Culture et de la Communication fait part de ses grands projets. parmi lesquels la Maison de l’histoire de France , ainsi qu’il l’indique dans un entretien au Figaro.
Au sujet de l’arrestation de Roman Polanski qu’il avait qualifié «d’injuste et d’épouvantable», ce qui avait choqué choqué jusque dans la majorité, le ministre de la Culture et de la Communication déclare
« Évidemment, les faits que l’on reproche à Roman Polanski sont inadmissibles, ils constituent une faute grave. Aucun artiste, aussi célèbre soit-il, n’est au-dessus des lois. Mais il ne doit pas être en dessous des lois non plus, et la version de Roman Polanski doit être entendue dans des conditions équitables. »
Interrogé sur l’utilité de son ministère, il répond :
« Communiquer, c’est important, pour un ministre de la Communication. Annoncer, cela sert à donner des symboles et des repères à son action. Déplorer, cela peut être utile… Je déplore, par exemple, que la pression médiatique soit telle qu’il faille prendre des décisions trop rapides. Remercier ou féliciter ? Promouvoir des gens admirables comme il y en a tant dans le milieu culturel ne me dérange pas et me semble, au contraire, nécessaire.
Concernant ses priorités, Frédéric Mitterrand déclare :
« J’en vois trois. Le patrimoine, sa transmission, la diversité des cultures et ce que j’appelle la « culture sociale ». J’attache la plus grande importance à la notion de patrimoine. Pour moi, tout ce qui s’est créé et se crée est patrimoine. Il doit être préservé, restauré, vu et assimilé. Il doit servir à alimenter la création contemporaine. Les jeux vidéo sont, par exemple, une forme d’expression culturelle vivante et patrimoniale. Je vais essayer de leur conférer les marques de noblesse qui leur manquent.
Il ajoute « Je veux aussi porter le multiculturalisme et m’investir dans la culture sociale. Ce que je veux dire par là, c’est que beaucoup de Français n’osent se rendre dans un musée parce qu’ils sont intimidés. Je veillerai, avec Fadela Amara, à leur faciliter le premier pas ».
Ses rapports avec le président de la République :
« J’ai toute la confiance de Nicolas Sarkozy. Je crois sincèrement qu’il m’écoute. À partir de là, dans le respect de l’opinion des autres et de la solidarité gouvernementale, qui n’est pas un vain mot, je peux agir librement. Bien sûr, la machine gouvernementale est infiniment plus complexe que la gestion de la Villa Médicis. Lorsque l’on bouge quelque chose, on dérange bien souvent. Mais on arrive aussi à fédérer. (…) Mais, en principe, on ne me fait pas faire ce que je ne veux pas faire. Je prends le temps, je ne cède à rien, même s’il faut parfois faire des compromis.
Sur la télévision publique dont le ministre de la Culture et de la Communication, à la charge :
« Je souhaite que les dirigeants de France Télévisions continuent à trouver cet équilibre auquel ils sont parvenus entre l’audience et la qualité. France Télévisions tient bien le choc face à l’héritage prestigieux de la télévision gaullienne. Elle a beaucoup d’ambition avec, en plus, la liberté de l’information » déclare-t-il.
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