Deux jours après des incidents survenus entre la police et des habitants de l’île touristique d’Hydra où ont été effectués des contrôles de la brigade financière, le gouvernement grec a déclaré lundi 20 août 2012, que la fraude fiscale serait « réprimée » et la loi « appliquée ».
Le porte-parole du gouvernement Simos Kedikoglou a déclaré sur la chaine de télévision privée Mega « La loi doit être appliquée, l’évasion fiscale sera réprimée d’une manière exemplaire ».
Les clients d’un restaurant dont n’avaient
pas pu obtenir de reçu.
M. Kedikoglou s’est interrogé à la télévision « Comment est-ce possible qu’Hydra, l’une de premières destinations du tourisme haut de gamme, donne un tel exemple ? » a t-il demandé.
Ces déclarations interviennent après les incidents qui se sont produits samedi sur cette île lors de contrôles de la brigade financière (Sdoe) qui ont donné lieu à l’arrestation d’un responsable d’un restaurant dont les clients n’avaient pas pu obtenir de reçu.
L’évasion fiscale en Grèce est estimée par la Sdoe à 45 milliards d’euros.
Dans un communiqué publié dimanche M. Kedikoglou a rappelé « L’évasion fiscale est une plaie pour l’économie grecque et annule toute tentative de relance ».
En réaction de nombreux habitants de cette île située dans le golfe Saronique près d’Athènes, ont agi en représailles contre le commissariat de police où a été placé en détention le propriétaire du restaurant.
Les habitants sont parvenus à couper l’électricité et l’eau du commissariat pour protester contre l’arrestation du restaurateur et fraudeur présumé.
Pour tenter d’apaiser la situation et transférer le restaurateur à Athènes, des forces anti-émeutes ont été dépêchées sur l’île touristique d’Hydra.
Samedi Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances allemand avait dit que l’aide accordée à la Grèce n’était pas illimitée et qu’elle ne devait pas compter sur un nouveau plan de sauvetage.
Le président de l’Eurogroupe a déclaré samedi que la Grèce ne quittera pas la zone euro à moins qu’elle ne « refuse totalement » de remplir ses engagements.
L’Allemagne insiste sur la mise en oeuvre par Athènes des réformes convenues.
Dans un entretien au journal autrichien Tiroler Tageszeitung, il a indiqué :
« Cela ne se produira pas, à moins que la Grèce ne bafoue tous ses engagements et ne respecte aucun accord (…) Dans l’hypothèse d’un refus total de la Grèce s’agissant de la consolidation de son budget et des réformes structurelles, il faudra revoir la question », a-t-il précisé.
Il est probable que le premier ministre grec Anonis Samaras qui doit rencontrer Juncker, ainsi que la chancelière Angela Merkel et le président François Hollande la semaine prochaine, demandera un délai supplémentaire de deux ans pour mettre sur pied les réformes exigées par la troïka en contrepartie d’un second plan d’aide international de 130 milliards d’euros.
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