Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat, chargé du Logement, auprès du ministre de l’Ecologie, du Développementdurable était l’invité de BFM.
BFM : Le premier budget des ménages, c’est le logement, 25%, on le sent dans le crédit immobilier, est ce que vous le ressentez dans vos chiffres, est ce que c’est une pointe d’inquiétude ou peut-être vous vous dites il y aura moins d’argent consacré au logement donc cela peut faire plus pour la consommation?
Benoist Apparu: Pour l’instant, moi je ne mesure pas statistiquement parlant, les effets d’un éventuel resserrement de crédits, tout le monde me le dit mais pour l’instant je ne le mesure pas en statistiques, là je pense qu’on le verra peut-être au quatrième trimestre mais je ne le vois pas aujourd’hui dans les chiffres qui sont à ma disposition.
Quand aux conséquences de ce resserrement de crédits, elles sont multiples et elles peuvent être totalement orthogonales. on peut avoir d’un côté moins de masse monétaire sur les marchés immobiliers et donc une conséquence plutôt à la baisse des prix, on peut avoir un phénomène totalement inverse , pour l’instant là encore restons très mesuré rapport aux conséquences que cela peut avoir.
« on est plutôt dans une période d’accalmie
sur les prix, on le voit sur les loyers »
Mon sentiment c’est qu’on est plutôt dans une période d’accalmie sur les prix, on le voit sur les loyers depuis 4 ans maintenant, on l’a vu cette année avec des augmentations un peu plus faibles que les années précédentes et donc on peut avoir une année 2012 avec une accalmie sur les prix notamment en Ile de France.
BFM : Est ce que vous pensez que notamment cette augmentation de la taxe sur la vente de résidence secondaire, est ce que cela peut donner un sérieux coup de frein , on le voit bien il y a des annonces il y a beaucoup de gens qui veulent vendre avant la fin 2011, est ce que pour vous c’est une effet secondaire?
Benoist Apparu: Il y aura forcément un effet secondaire, bien évidemment sur les prix qui est souhaitable d’ailleurs, sur les prix à la baisse, donc on peut avoir ce type de conséquences là, moi je l’attends beaucoup plus d’ailleurs sur le foncier, en tant que ministre du logement ce qui m’intéresse plus c’est de libérer de la matière première , à savoir du terrain à bâtir donc du foncier, et c’est là qu’il faudra d’ailleurs qu’on rectifie le tir par rapport à ce qui a été prévu sur les plus values immobilières pour essayer d’avoir un régime particulier pour le foncier, un régime qui nous permettrait de libérer encore plus rapidement le foncier.
Ma perception des choses c’est qu’entre le texte gouvernemental et le texte adopté par l’Assemblée nationale , le texte gouvernemental sur le foncier, je ne parle que du foncier était plus pertinent, parce qu’il nous permettait de libérer plus facilement du foncier, plus vite. On peut même essayer d’aller plus loin , et réfléchir plus loin.
Une des propositions qui est faite aujourd’hui par l’UMP dans le cadre de sa convention c’est de dire, que dans les zones dites tendues , c’est à dire Ile de France, PACA, etc, il faut peut-être même inverser la fiscalité foncière en disant: plus je détiens plus je suis taxé, ce qui permet d’encourager la remise sur le marché de terrains à bâtir.
Aujourd’hui plus je détiens plus je spécule moins je suis taxé et bien il faut peut-être faire l’inverse.En tout cas c’est une préconisation de l’UMP car on est convaincu d’une chose: l’enjeu principal qui est le notre aujourd’hui, c’est comment on remet de la matière première foncière sur le marché de l’immobilier pour pouvoir construire des logements derrière.
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