Le président de Century 21, Laurent Vimont était l ‘invité de BFM Business et a notamment décrypté les tendances du marché de l’immobilier.
« La pierre est devenue une valeur refuge absolue des Français »
Laurent Vimont : L’immobilier relie aujourd’hui les Français à la sécurité et à la sérénité. La pierre est devenue une valeur refuge absolue des Français, une espèce de lingot d’or, et être propriétaire c’est avoir un toit sur la tête, et savoir que, dans quinze ou vingt ans, on aura un patrimoine et que l’on n’aura plus de charges immobilières.
Ce que l’on a connu en 2010, c’est un niveau record de clients acheteurs dans les agences, qui bénéficiaient de taux extrêmement bas : on est passé de 5,40 % en octobre 2008 à 3,40 % en octobre 2010. Cette mécanique de baisse des taux a eu deux effets. Le premier est que, en baissant les mensualités, le nombre de clients solvables a augmenté. Le second est que le niveau de portefeuille potentiel de crédit immobilier des gens déjà solvables s’est élevé d’environ 17 %. C’est ce phénomène qui a alimenté la hausse des prix et qui me fait dire qu’aujourd’hui on a atteint des plus hauts que l’on risque de ne pas dépasser en 2011, ou de peu dépasser en 2011.
Mais la question du fil fragile, c’est de savoir si les clients potentiels auront encore les moyens d’acheter dans deux ou trois mois, au moment où mécaniquement – ça a déjà commencé d’ailleurs – les taux d’intérêt vont commencer à remonter ?
On est sur un marché d’offre et de demande, et la loi universelle qui régit ce marché c’est le déséquilibre qu’il y a entre l’un et l’autre : quand il y a plus de clients acquéreurs que de vendeurs, les prix montent. Quand c’est l’inverse ils baissent : ce marché s’autorégule.
Ce que l’on peut dire aujourd’hui, c’est que si les taux remontent de façon brutale, les prix baisseront et corrigeront en proportion de la hausse des taux, et que s’ils restent relativement stables, les prix vont s’aligner en permanence.
Le grand enseignement que l’on a tiré de nos chiffres en 2010 c’est que l’on a une hausse de 8,5 % sur l’année qui cache deux choses. La première, c’est qu’au second semestre la hausse n’est que de 1 % sur 8,5. La deuxième, c’est qu’on a des disparités extrêmement fortes entre régions de France. Certes Paris a connu un hausse de 18 %, mais la capitale ne représente pas la France, ce n’est que 5 % des ventes. Et en province, il y a des régions qui reculent.
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