L’express publie de courts extraits de « L’Epreuve », le livre du député socialiste Julien Dray dans lequel celui-ci tente de donner quelques explications sur le fonctionnement de ses comptes bancaires qui ont toute l’attention de la brigade financière.

Le Parquet doit décider s’il poursuit ou non le député.  Julien Dray qui descend de l’avion en rentrant de vacances début septembre , tombe face au responsable du parquet financier qui a instruit son affaire: « Rassurez-vous, lui lance le magistrat. Je suis venu chercher ma fille… » Julien Dray répond  « Pour me renvoyer, il faut qualifier les actes, avance Dray. Le rapport du 24 juillet m’a rassuré: il est sans conclusion, sans preuve, sans témoignage contre moi. »

La défense de Dray se résule à quelques phrases: « Tracfin oublie les comptes de ma femme, fait comme si je n’étais pas marié et enregistre deux fois les sommes prêtées par mes proches: parmi mes revenus et comme argent prétendument détourné de SOS-Racisme et de la Fidl pour combler le trou entre mes recettes, 1,6 million d’euros, et mes dépenses, 2 millions, en quatre ans. »

La question est de savoir si Dray a fait embaucher des amis par ces associations pour profiter de leurs revenus. Julien Dray  y répond « Si c’était des emplois fictifs destinés à me financer, les versements seraient réguliers. Ce sont des proches qui gagnent vraiment cet argent et qui, parfois -été 2007, novembre 2008- m’en prêtent une partie. J’ai tout remboursé avant mon audition par la Brigade financière. »

Extrait du livre de Julien Dray L’Epreuve.