Le ministre de la Défense Alain Juppé revient samedi dans un entretien au Figaro sur les propos utilisés cette semaine de la gauche et des « relans germanophobes ».
Interrogé sur une harmonie au sein du couple franco-allemand, Alain Juppé répond :
« (…) Nous sommes d’accord pour une discipline budgétaire stricte, mais accompagnée d’une véritable solidarité et de politiques communes ».
Alain Juppé précise « Il peut avoir (des divergences) sur les euro-obligations. L’Allemagne considère aujourd’hui qu’elles n’auraient de sens que dans le cadre d’un budget commun. Ce point de vue mérite d’être respecté. Mais sur la Banque centrale européenne, nous nous sommes mis d’accord sur l’idée qu’il n’appartient à personne de lui donner des injonctions.
A propos de François Hollande qui considère qu’Angela Merkel impose son leadership à la France Alain Juppé estme :
« C’est faux et c’est dangereux. Sans entrer dans ce jeu puéril du «qui perd gagne», je voudrais souligner à quel point, dans la gestion de cette crise, les idées françaises contribuent à faire avancer les choses. C’est le cas, par exemple, du gouvernement économique européen, de l’harmonisation fiscale, de la taxe sur les transactions financières. Il y a des idées françaises, il y a des idées allemandes et, à la fin du dialogue, on trouve un consensus. »
« Les Français comprennent que réduire les déficits,
c’est maîtriser notre destin »
A propos de la déclaration d’Arnaud Montebourg qui dénonce un retour de l’Allemagne de Bismarck, Alain Juppé déclare :
Je suis vraiment révolté de voir qu’aujourd’hui, par hargne politicienne, un certain nombre de dirigeants socialistes franchissent la ligne rouge. Quand Arnaud Montebourg évoque Bismarck, quand Jean-Marie Le Guen parle de Munich, j’en ai froid dans le dos.
Le PS prend le risque de faire rejaillir les vieux démons de la germanophobie, c’est totalement irresponsable! On n’a pas le droit de jouer avec ça. Le programme du PS consiste-t-il à revenir cent ans en arrière? Depuis le traité de l’Élysée, la France et l’Allemagne se sont réconciliées et tous les présidents, même de gauche, ont privilégié cette relation. Préservons cet héritage. Sinon, tout redeviendrait possible, et même le pire.
Interrogé sur les propos de Nicolas Sarkozy qui lors du discours de Toulon aurait promis du sang et des larmes selon Le Figaro le ministre répond :
Je n’ai pas ressenti ce discours comme un discours de sang et de larmes, mais comme un discours de vérité et d’espoir. Le président de la République a été très convaincant sur l’analyse de la crise et l’a mise en perspective historique. Les Français comprennent que réduire les déficits, c’est maîtriser notre destin.
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