Après avoir purgé une peine de plus de vingt années de prison, Jean Marc Rouillan 55 ans co-fondateur du groupe armé d’extrême gauche « Action directe », retourne en prison dans l’affaire des meurtres du patron de Renault Georges Besse, le 17 novembre 1986 ainsi que d’un haut fonctionnaire. Le Tribunal d’application des peines (TAP) qui siégeait jeudi 16 octobre à la prison des Baumettes à Marseille, a réformé le régime de semi-liberté dont bénéficiait Jean-Marc Rouillan. Cette décision judiciaire fait suite à une interview de JM. Rouillan dans le magazine L’Express. Le parquet a motivé sa décision en indiquant que Jean Marc Rouillan a « enfreint une des obligations qui pesaient sur lui, celle de s’abstenir de toute intervention publique relative aux infractions pour lesquelles il a été condamné ». Jean Marc Rouillan mesurait l’obligation judiciaire qui pesait sur lui et indiquait lors de son entretien à l’Express, ne pas avoir le droit de s’exprimer publiquement sur les faits qui lui étaient reprochés et précisait « le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer. Mais par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique ». Son avocat Me Chalanset a déclaré « Comme leur a dit Jean-Marc Rouillan, c’est la première fois de sa vie qu’il donne une interview où il estime qu’il y a lieu de s’engager dans un parti politique légaliste, et c’est pour cela qu’il retourne en prison ».
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