Dominique de Villepin  a annoncé vendredi soir sur TF1 qu’il avait demandé à être entendu comme témoin par la justice dans le dossier des rétro-comissions des ventes d’armes à Karachi.

L’ancien Premier ministre a confirmé que lors de son arrivée  au pouvoir Jacques Chirac, avait ordonné l’arrêt du paiement des commissions convenues dans le cadre d’une vente de sous-marins au Pakistan en 1994.

«Il est important que la vérité soit connue dans ce dossier et j’ai d’ailleurs dès ce vendredi après-midi demandé au juge Van Ruymbeke, qui instruit ce dossier, de recueillir le plus rapidement possible mon témoignage et si possible dès la semaine prochaine» a déclaré Dominique de Villepin.

« Jacques Chirac, quand il est arrivé comme président de la République en 1995, a souhaité moraliser la vie publique internationale »

L’ancien Premier ministre a ajouté : «Jacques Chirac, quand il est arrivé comme président de la République en 1995, a souhaité moraliser la vie publique internationale, c’est-à-dire interrompre les contrats qui pouvaient donner lieu à rétro-commissions» et avait demandé à Charles Millon «d’approfondir ce dossier».

« Si Jacques Chirac n’a pas voulu saisir la justice, c’est parce qu’il fallait s’appuyer sur des preuves formelles . »

Jacques Chirac «a décidé d’arrêter les contrats» en question.

Selon l’ancien Premier ministre, si Jacques Chirac n’a pas voulu saisir la justice, c’est parce qu’il fallait «s’appuyer sur des preuves formelles».

En ce qui concerne le danger qui pesait sur les employés français au Pakistan et qui a provoqué  la colère des familles des victimes à son encontre, Dominique de Villeoin a indiqué «qu’aucune information spécifique n’a été portée à notre connaissance pouvant nous permettre de penser qu’il y aurait un danger».

Dominique de Villepin a indiqué par ailleurs que seules les commissions «illégitimes», à destination d’ «intermédiaires non-pakistanais», avaient été arrêtées.

Plusieurs personnalités politiques à droite auraient profité de ces rétro-commisions notamment pour financer une campagne électorale à l’élection présidentielle de 1995.