Le quotidien Libération tente d’analyser le succès populaire du film Intouchables qui totalise 4 millions d’entrées, trois semaines après sa sortie en salles.
Libération qualifie le film d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache qui réunit Omar Sy et François Cluzet de comédie sociale « bien pensante » et « bisounours ».
Le fait que l’histoire soit vraie ne donne pas de qualité au film Intouchables estime Liberation « Des centaines d’autres films trouvent dans cette formule magique la légitimité indiscutable de leur propos (…) On est donc aimablement priés, un flingue émotionnel sur la tempe, de s’attendrir sur la situation respective des deux personnages ».
L’opposition entre un personnage riche mais à mobilité réduite (François Cluzet) à avec un autre personnage pauvre et affable est une « fable abolit la méfiance qui règne entre classes sociales et la remplace par un mélange de bonhomie et de sans-gêne ».
Libération n’apprécie pas non plus les clichés pour caricaturer le riche et le pauvre dans le film. « Un aristo à foulard Hermès et un gaillard à gros bras en jogging Adidas ».
Libération dénonce également une « morale à géométrie variable, assaisonnée de leçons de vie (…) Un ressort efficace pour tous et n’importe qui, car chacun veut la loi pour les autres et la liberté pour soi. »
Libération s’étonne des réactions de spectateurs dans des sujets diffusés dans les médias et qualifiée « dictature de l’émotion comme cache-misère de l’absence totale de pensée ».
Le quotidien estime qu’il s’agit d’un « enfumage » relevant « d’un marketing qui, bien au-delà d’un film, infeste la production culturelle majoritaire et son commentaire et fait pousser sa mauvaise graine dans le champ de la politique. »
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