Le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, dont le mandat arrive à échéance en juin s’exprime dans La Tribune et affirme n’avoir qu’une priorité : « la réorganisation de l’entreprise » .
Interrogé au sujet d’une baisse d’audience de France Télévisions à la rentrée Patrick de Carolis répond :
« (…) Il est très tôt dans la saison pour faire un premier bilan, même si les chiffres de septembre sont tombés. Nous avons enregistré un énorme succès avec la série documentaire sur la seconde guerre mondiale « Apocalypse » sur France 2, en préparation chez nous depuis trois ans et demi. C’est l’aboutissement d’une prise de risque : dès le départ, nous souhaitions mettre cette série documentaire en première partie de soirée. Le résultat est excellent à la fois en termes d’audience, d’image et de stratégie de média global (…)
Au sujet de l’audience de France 3 qui, pour la première fois, est passée, derrière M6 en part audience, Patrick de Carolis analyse :
« Tous les nouveaux programmes de France 3 ne sont pas encore installés. La nouvelle case documentaire du lundi n’est pas encore en diffusion ; il faudra juger ce nouveau rendez-vous fin octobre. (…) Septembre est un mois toujours un peu atypique avec l’installation progressive de nouveaux rendez-vous. Il est évident que M6 a profité de ce mois de septembre, mais il faut juger la performance d’une antenne non sur un mois, une semaine, une soirée, mais sur une année. (…) »
Au sujet de l’absence de « vraies émissions politiques sur France 2 » reprochées par le président de la République Patrick de Carolis répond :
« En matière de rendez-vous politiques, France Télévisions propose plus de 250 heures d’émissions et de débats de société par an sur nos antennes. Où serait le débat politique et de société s’il n’y avait pas France Télévisions pour l’organiser ? Je profite de cette question pour vous dire qu’Arlette Chabot [directrice de l’information de France 2, qui aurait été prise à partie par le chef de l’Etat selon lepoint.fr, Ndlr] est une excellente professionnelle, qui fait un travail remarquable avec ses équipes et un travail difficile car diriger une rédaction ce n’est pas simple, c’est un équilibre qu’il faut avoir entre les lois de l’actualité, les attentes du monde politique et les règles du Conseil supérieur de l’audiovisuel ».
Sur ses relations avec « l’Etat actionnaire », Patrick de Carolis déclare :
« Mes relations avec l’ensemble de mes tutelles, le ministre de la Culture, Bercy, le Budget, Matignon et l’Elysée et les services qui les représentent sont bonnes, respectueuses, studieuses… »
Et lorsque le journaliste lui dit « Cela n’a pas toujours été sans nuage… » Patrick de Carolis réagit :
« Vous l’avez remarqué ? Mais nous avons la même envie que cette réforme réussisse. Ce n’est pas de la langue de bois. il n’y a pas d’enjeux personnels, nous agissons pour l’entreprise et pour l’avenir du service public ».
(…) Je ne suis pas à l’heure des bilans. L’heure n’est pas venue d’analyser les cinq années passées à la tête de France Télévisions, point par point ; je ne suis pas encore dans cet esprit-là. Je ne le serai peut-être pas. Ce qui m’importe c’est cette réforme ; je l’ai voulue, je veux la mener jusqu’au bout (…)
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