Le départ d’Axel Duroux de son poste de PDG de RTL mais également de celui de membre du conseil de surveillance du groupe M6 afin de rejoindre la direction générale de TF1 à la rentrée continue à faire des remous. Dans un entretien au journal Les Echos, le PDG de M6 Nicolas de Tavernost explique les conséquences négatives de ce transfert aussi bien pour M6 que pour RTL : « Chacun peut aller travailler où il veut. Simplement, lorsque l’on est membre d’un conseil de surveillance ou d’un conseil d’administration, il faut en respecter les règles. L’une de celles-ci est de signaler immédiatement un conflit d’intérêts, même potentiel. Tel n’a pas été le cas. Cela nous cause évidemment un grave préjudice. D’autant que je rappelle que le conseil de surveillance est l’organe le plus important d’une société dont les membres disposent d’informations privilégiées et qui définissent sa stratégie, orientent son exécution et l’approuvent. A M6, comme ailleurs. »
A la question de savoir si une procédure sera lancée Nicolas de Tavernost répond : « S’agissant d’une affaire concernant le conseil de surveillance, c’est celui-ci qui en prendra la décision. Encore une fois, il ne s’agit pas du énième épisode de la prétendue guéguerre que se livrent M6 et TF1, mais d’un problème de fonctionnement d’un organe social : les règles, au moment où tout le monde insiste sur la ‘’ corporate governance » sont faites pour être respectées et appliquées. ».
Enfin Nicolas de Tavernost s’exprime sur le problème de concentration de plusieurs chaines détenues par un même groupe : « nous sommes loin d’être en position dominante avec moins d’un quart du marché de la publicité télévisuelle. Nonce Paolini, le président de TF1, dit qu’il y trop de chaînes. C’est sans doute vrai, mais le regroupement autour de TF1 ne réglera rien sur le nombre de chaînes. Il accroîtrait au contraire le problème du déséquilibre du PAF. »
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