Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, qu s’exprimait lundi en qualité de président du Conseil européen du risque systémique (Cers) a déclaré devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen :
« Nous sommes dans une situation très grave, il ne faut pas se voiler la face ».
Mario Draghi a précisé « Durant les tout derniers mois de 2011, l’incertitude sur la durabilité de certains souverains et sur la résistance du système financier, combinée à des perspectives de croissance sombres, ont débouché sur de sérieuses perturbations du fonctionnement normal des marchés financiers et de l’économie réelle ».
En ajoutant » Tentant de contrecarrer cette évolution, les responsables monétaires et financiers ont agi ».
Le président de la Banque centrale européenne a par ailleurs estimé que l’opération à trois ans de la BCE, qui a permis d’injecter près de 500 milliards d’euros dans le système bancaire, « a fonctionné et continue de fonctionner ».
En décembre, la BCE a lancé cet appel d’offres à trois ans pour un montant sans précédent qui permet aux banques de récupérer 489 milliards d’euros de financement.
En février, une nouvelle opération à trois ans sera lancée.
Selon le président de la BCE et patron du Cers, les pays européens progressent bien dans la réduction de leurs déficits budgétaires et doivent persévérer dans la voie de la consolidation des finances publiques.
« Nous n’avons pas encore tous les résultats qu’on peut en attendre mais c’est encourageant » a t-il estimé.
« Les pays ont montré de la volonté et de la détermination », a-t-il précisé, ajoutant que la croissance et la création d’emploi devenaient, au même titre que la consolidation budgétaire, des objectifs majeurs.
Enfin, Mario Draghi a indiqué avoir observé que les marchés semblaient avoir anticipé les déclassements de plusieurs pays de la zone euro depuis vendredi par l’agence de notation Standard & Poor’s, et ont en conséquence, ajusté les prix des actifs.
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