Quelques heures après la mort de son plus jeune fils tué ainsi que sa femme et trois des petits-enfants tués par les forces de l’Otan, Kadhafi s’en est pris aux missions diplomatiques du Royaume-Uni et de l’Italie.

Dès dimanche le Foreign Office a annoncé que Londres a décidé d’expulser l’ambassadeur de Libye au Royaume-Uni à la suite d' »attaques contre l’ambassade britannique à Tripoli et d’autres missions diplomatiques étrangères ».

L’Italie a également annoncé que son ambassade avait été « pillée ».

Des attaques visant les représentations diplomatiques du Royaume Uni et de l’Italie ont fait suite aux accusations par le régime libyen reprochant à l’Otan d’avoir tué dans un bombardement samedi soir le plus jeune fils de Mouammar Kadhafi.

Ces accusations font également état d’une tentative d’assassinat du colonel Kadhafi.

Le porte-parole du gouvernement libyen a annoncé que la maison de Saif al-Arab Mouammar Kadhafi avait été attaquée et que le jeune homme et trois petits-enfants du dirigeant libyen étaient morts.

Ajoutant que le dirigeant libyen et son épouse, présents dans la maison, n’ont pas été blessés et dénonçant « une opération visant à assassiner directement le dirigeant de ce pays ».

Londres condamnait les attaques contre l’ambassade britannique.

Dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères William Hague a indiqué que Londres condamnait les attaques contre l’ambassade britannique « Je condamne les attaques contre l’ambassade britannique ainsi que contre des missions diplomatiques d’autres pays ».

Le ministre des Affaires a ajouté « En conséquence, j’ai pris la décision d’expulser l’ambassadeur libyen » qui « a vingt-quatre heures pour quitter le pays ».

Le diplomate a précisé que « les attaques contre les missions diplomatiques n’affaibliront pas notre résolution à protéger les populations civiles en Libye ».

M. Hague a souligné que « la convention de Vienne (sur les représentations diplomatiques) requiert que le régime du colonel Kadhafi protège les missions diplomatiques à Tripoli » et que ces manquements contituent une « nouvelle atteinte à ses obligations internationales ».

Ainsi Londres n’a plus de représentation diplomatique dans la capitale libyenne.

Auparavant dans la journée Rome avait dénoncé des « actes de vandalisme » contre « plusieurs ambassades étrangères à Tripoli dont celles d’Italie ».