Au lendemain des premières frappes en Libye, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin qui s’exprime dimanche dans le JDD, se réjouit de l’initiative de la France mais met en garde contre le risque d’engrenage militaire. Extrait.
Dominique de Villepin : Je me félicite de l’initiative de la France, portée par le président de la République et le ministre des Affaires étrangères ainsi que du vote de la résolution 1973 des Nations unies ouvrant la voie à une protection des populations civiles par tous les moyens nécessaires.
À ce stade, il faut veiller à demeurer dans ce cadre précis et ne pas s’engager dans un engrenage militaire.
« Des frappes ciblées contre des infrastructures,
dans le but d’obtenir un cessez-le-feu ».
JDD : Vous avez trouvé le président de la République trop belliqueux?
Rien de ce que j’ai entendu dans son intervention ne va dans ce sens. Mais attention, l’objectif n’est pas de mener une campagne militaire. Il faut une réponse graduée qui procède par étapes. D’abord le survol de la Libye, ensuite des frappes ciblées contre des infrastructures, dans le but d’obtenir un cessez-le-feu.
Enfin, des frappes contre l’armée libyenne ne sauraient être justifiées que par une menace précise et urgente contre les populations civiles. Il ne s’agit pas pour nous d’être à l’offensive mais d’agir uniquement en réponse aux provocations du colonel Kadhafi.
Cela s’inscrit dans un processus long afin de protéger les populations. Ce ne serait pas une bonne politique de vouloir tout faire en même temps et avec précipitation.
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