Marc Simoncini fondateur de Meetic invité de BFM a expliqué que « si on me laisse vendre les lunettes sur internet, je divise les prix par 2 »
BFM: Vous vous dites moi si on me laisse vendre les lunettes sur internet, je divise les prix par 2 ?
Marc Simoncini : Oui facilement.
BFM: Où est le problème, aujourd’hui vous n’êtes pas sûr de pouvoir vendre des lunettes sur internet?
Marc Simoncini: Si, la législation est claire, il n’y a aucune interdiction à date de vendre ni des lentilles ni des lunettes sur internet. c’est un marché qui n’est ni régulé ni interdit , ça existe et ça existe d’ailleurs dans tous les pays d’Europe.
La loi Lefebvre qui est en discussion et a décidé d’encadrer la manière dont on va vendre des lunettes, on est des fervents supporters de l’encadrement de la vente de lunettes.
Et donc cette loi est en discussion, elle est partie au Sénat, on ne sait pas dans quel état elle va revenir parce que le bloc socialiste était contre l’ouverture de l’optique on line à l’Assemblée, donc j’espère que depuis l’explication de texte qu’on a donné, fera qu’ils changeront d’avis mais néanmoins on ne sait pas dans quel état va revenir le texte.
Si cette loi va au bout alors la vente de lunettes sera autorisée et encadrée ce qui est une très très bonne chose de notre point de vue.
« On vous dit que ce sont des réglages
très très très minutieux , c’est faux ».
BFM: En gros, les opticiens classiques disent c’est dangereux. Vous vous dites il n’y a aucun danger, arrêtez c’est juste du protectionnisme ?
Marc Simoncini:C’est simple, il y a 70 % des Français qui disent les lunettes sont trop chères, il y a 30% qui ne peuvent pas les acheter ou qui reportent leur achat, on sait très bien qu’on peut vendre les mêmes paires de lunettes au moins deux fois moins chères , les mêmes, il ne s’agit pas de dire on vend des produits low- cost fabriqués en Chine à 15 euros ou 10 dollars, ce qui se passe aux Etats Unis.
Quoi que réfléchissons deux secondes: si c’était si grave de vendre des lunettes faites en Chine à la main à 2 ou 3 euros, et si c’était grave pour la santé publique, pourquoi les opticiens vous les offriraient en deuxième troisième et quatrième paire ces lunettes là , si elles étaient de mauvaise qualité on n’aurait pas le droit de les vendre, on les vend on vous les donne, donc il n’y a aucun problème, le problème de ce marché c’est qu’on vous dit que c’est extrêmement précis, que ce sont des réglages très très très minutieux , c’est faux.
BFM: Comment ça c’est faux?
Marc Simoncini: C’est faux; les appareils qui mesurent l’écart pupilleur sont juste à ,à peu prés un millimètre , le process des verres progressifs , on vous met un crayon au milieu de votre pupille à la main, ensuite les verres sont faits à la main , remontés, il y a encore une source d’erreur, vous additionnez 4 ou 5 sources d’erreur pendant la fabrication d’une paire de lunettes.
Et le clou c’est qu’il faudrait si c’était si précis que vous gardiez les lunettes exactement là le jour où vous les aviez sur le nez le jour de l’essai, je ne sais pas si vous avez des lunettes, je vous promets que les lunettes ça bouge, ça glisse, c’est jamais droit et si c’était si précis on y verrait plus rien. donc c’et tout ça qui a été raconté habilement aux gens.
BFM: Vous vous faites la mesure à travers la webcam, c’est ça l’idée?
Marc Simoncini: Alors on a plusieurs manières de mesurer. Vous pouvez très bien le faire avec une photo, une règle et c’est assez juste, pas moins juste qu’en magasin et on est en train de finir de faire développer une technologie ultra précise qui à partir d’une webcam va reconstruire votre visage en 3D, reconstruire votre globe oculaire et repositionner les lunettes virtuellement sur vos yeux et mesurer avec une précision inouïe l’écart pupillaire et ce sera prêt dans quelques semaines.
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