Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6 s’est exprimé dans Le Figaro daté du samedi 8 janvier 2011.
Le président du groupe M6 prévoit une hausse des investissements des programmes de sa chaine de l’ordre de 5 à 10 % en 2011.
Le Figaro : En décembre, M6 est passé en dessous de la barre des 10 % de part d’audience, est-ce préoccupant ?
Nicolas de Tavernost : « Cela n’a pas beaucoup de sens de regarder les audiences au mois le mois. Nous avons eu des mois largement au dessus et, au cours des mois qui viennent, nous en aurons d’autres à moins de 10 %. Ce qui compte, c’est qu’année après année, et depuis cinq ans, M6 maintient sa part d’audience au-dessus des 10 % tout en étant la deuxième chaîne française des moins de 50 ans. Cela reste notre objectif en 2011.
L’audience consolidée de l’ensemble des chaînes du groupe (M6, W9, Paris Première, Teva, etc.) a augmenté en cinq ans de 0,8 point, soit 14,3 % en 2010, alors que, dans le même temps, les audiences des groupes historiques concurrents ont, elles, globalement régressé (France Télévisions perd 5,3 points et TF1 3,4 points, NDLR). M6 a donc bien résisté en 2010 ; pour W9, tous les critères sont positifs ;
quant à Paris Première, la chaîne a battu son record d’audience en décembre. Nous avons bien l’intention de réitérer ces performances en 2011. Mais je concède que ce ne sera pas facile dans la mesure où notre concurrent, TF1, dispose d’une force de frappe importante depuis le rachat de TMC et NT1 qui lui donne une fréquence de plus que nous. »
« Le groupe va augmenter au minimum entre
5 et 10 % ses investissements dans les programmes ».
Le Figaro : Dans quelles proportions allez-vous augmenter votre coût de grille ?
Nicolas de Tavernost : « En 2011, toutes chaînes confondues – mais hors chaîne compensatoire qui ne démarrera que fin novembre -, le groupe va augmenter au minimum entre 5 et 10 % ses investissements dans les programmes, si le marché publicitaire continue d’être satisfaisant. C’est beaucoup, car en 2010 le coût de grille de la seule chaîne M6 était déjà compris entre 315 et 320 millions d’euros. Plus particulièrement, nous sommes prêts à investir de manière conséquente sur les soirées, l’heure du déjeuner ainsi que les fictions françaises. Je suis persuadé que c’est en investissant dans les programmes que nous augmentons la rentabilité de la chaîne.
Par ailleurs, nous serons candidats au prochain appel d’offres pour une fréquence HD pour W9 et nous examinerons la possibilité d’une autre fréquence réservée aux nouveaux services audiovisuels à la demande (SMAD) en complément de l’une de nos chaînes existantes… »
Le Figaro : Vous disposez de 300 millions d’euros de trésorerie. Avez-vous des acquisitions en vue ?
Nicolas de Tavernost : « L’année dernière, nous avons étudié de nombreuses acquisitions. La réglementation nous empêche jusqu’à présent d’acquérir des sociétés de production audiovisuelle, car cela les condamnerait paradoxalement à ne plus travailler pour nous ! Aussi, nous allons continuer de demander aux pouvoirs publics un aménagement sur ce point, car c’est un frein à la constitution de groupe audiovisuel français. Sur Internet, nous sommes très sélectifs car nous voulons procéder à des investissements durables et rentables. »
Retrouvez l’intégralité de l’info dans Le Figaro daté du 8 janvier 2011
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