Manuel Valls, en déplacement à Montreuil vendredi a annoncé que le gouvernement renonçait au système d’aide au retour mis en place en décembre 2006, qui permet aux Roms qui acceptent de repartir vers la Roumanie d’en bénéficier. En 2011, cela représentait 10.608 bénéficiaires.
« En France comme en Roumanie, les ONG, associations et autorités considèrent que cette aide a des effets pervers ». Le dispositif va donc « changer » a annoncé Manuel Valls selon des modalités qu’il va annoncer « dans les jours qui viennent ».
« En France comme en Roumanie, on considère que cette aide a des effets pervers » a déclaré explique le ministre de l’Intérieur.
« J’ai décidé de mettre fin à ce dispositif »
Manuel Valls a justifié cette décision par le fait que le système est devenu « inopérant ». « Il crée un circuit entre la Roumanie et notre pays » a t-il précisé.
Après un voyage en Roumanie en septembre dernier, Manuel Valls avait déjà indiqué avoir constaté « un certain nombre d’effets pervers ».
Vendredi le ministre a ajouté « J’aurai l’occasion de faire une annonce plus précise dans les jours qui viennent » . Le cap fixé sur la poursuite des évacuations de campements illégaux, aide aux projets d’insertion et travail au niveau des pays d’origine, reste maintenu.
En 2011, 10.608 personnes ont bénéficié de l’aide au retour (8.567 adultes et 2.041 enfants) selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Cette aide a concerné 7.284 Roumains et 1.429 Bulgares.
La population rom en France comprise entre 15.000 à 20.000 personnes, ne varie pas car les personnes expulsées reviennent en France systématiquement selon les associations.
Le montant de l’aide au retour s’élève à 300 euros par adulte et 100 euros par enfant mineur (en plus des frais de prise en charge du retour).
Pour bénéficier de cette aide, il faut être étranger, avec une nationalité d’un Etat membre de l’Union européenne.
Il faut également justifier avoir été présent en France en situation irrégulière ou non, depuis plus de trois mois et en situation de dénuement ou de grande précarité.
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|