Au lendemain de la réunion de la FED mardi et mercredi 27 avril 2011 suivie du discours de son président Ben Bernanke, Marc FIORENTINO, patron d’Euroland Finances a réagi sur BFM.
Marc FIORENTINO : J’ai eu une drôle d’impression hier, j’ai eu l’impression de me retrouver en 2005, 2006 ,2007, c’était plus Ben Bernanke c’était Alan Greenspan et toujours cette croyance
qu’en baissant les taux d’intêrets , qu’en injectant des liquidités, on peut résoudre tous les problèmes et faire tourner à nouveau la planche à billets et remettre de l’argent.
Hier comme un peu en 2006, comme en 2007 j’ai eu l’impression que la FED a délivré une sorte de permis de trader, licence to trade, et d’ailleurs le marché a sauté sur
l’occasion et tout a atteint de nouveaux records, de l’or de l’euro en passant par le pétrole.
« Les pays émergents souffrent de cet afflux de capitaux,
ne savent plus quoi faire pour lutter contre l’inflation ».
Elle facilite pas du tout la croissance, c’est ça tout le problème c’est qu’aujourd’hui l’argent qui est réinjecté par la FED ne va pas dans l’économie réelle et une fois pour toute il faut le comprendre , elle va sur les marchés , elle innonde les marchés , elle se retrouve directement dans les pays emergents, elle se retrouve sur l’or, elle se retrouve sur le pétrole, elle se retrouve sur l’euro , elle ne se retrouve pas dans l’économie
américaine.
Et ce qui est surprenant c’est le fait que la FED a à nouveau agit seule , elle ne se soucie pas de ce qui se passe dans les autres zones, comme les pays émergent.
Les pays émergents souffrent de cet afflux de capitaux, ne savent plus quoi faire pour lutter contre l’inflation et l’inflation des actifs et aujourd’hui l’Europe elle , se retrouve confrontée à un nouveau problème et on n’avait pas besoin de ça , c’est le problème de l’euro, de l’euro fort.
Pour moi les Etats Unis jouent un jeu qui tant au niveau du gouvernement que de la FED est un jeu de la fuite en avant c’est à dire déficit, dette , taux d’intêret zero, planche
à billets, on essaye de tout faire pour relancer la machine économique sans se rendre compte que ce qu’on fait finalement freine la machine économique.
Donc on est aujourd’hui simplement dans une sorte de mouvement spéculatif qui est créé, qui peut durer, durer des semaines durer des mois, avant d’exploser.
En 2008, la bulle a grossi en 2005, en 2006, en 2007, donc hier ce qu’on sait c’est que les marchés ont réagi tout de suite, ils ont reçu un message clair, le message c’est : vous pouvez continuer à spéculer, nous vous donnerons toujours des munitions et des liquidités pour le faire, on est comme dans un jeu de chaises musicales, il faudra simplement ne pas se retrouver à être le dernier à rester debout quand la musique va s’arrêter.
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