Jean-Luc Mélenchon affirme que Marine Le Pen « a contaminé » le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui « chasse sur les terres » de la présidente du Front national déclare t-il dans une interview au JDD publiée dimanche 18 août 2013.
Pour Jean-Luc Mélenchon, « Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement, elle a séduit la plus grande partie de la droite mais elle a aussi contaminé Manuel Valls ».
« Or c’est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l’été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l’objet d’une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d’utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Madame Le Pen » précse -t-il.
Le chef de l’Etat n’est pas épargné par Jean-Luc Mélenchon selon lequel « le premier pourvoyeur du Front national, c’est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu’il répand ».
Jean-Luc Mélenchon estime que François Hollande « a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats, et son propre gouvernement ».
Jean-Luc Mélenchon critique également « la communication à la papa » du gouvernement qualifiée de « glauque » et notamment le pique-nique de Jean-Marc Ayrault à Matignon avec des enfants qui n’ont pas pu partir en vacances, et de « réception des pauvres au palais »
« on va dans le mur! »
Le dossier des retraites dont le détail de la réforme est attendue pour la rentrée est également critiquée par Jean-Luc Mélenchon qui affirme que ses troupes seront « en première ligne » derrière les syndicats, et déplore qu’un gouvernement de gauche fasse « reculer une conquête sociale ».
Le co-président du Parti de gauche précise que la CGT, FO, la FSU et Solidiaires ont appelé le 10 septembre procain, à une journée de mobilisation, sur la question de la réforme des retraites dont le détail sera présenté à la rentrée.
« Bien sûr, Hollande va manoeuvrer pour embrouiller le dossier et le passer en force » qualifant de « aux problème », les 20 milliards manquants en 2020 nécessiant de réformer le système actuel.
Pour le co-président du Parti de gauche « la clef du financement des retraites est le niveau de l’emploi ».
« Pour la première fois un gouvernement qui se dit de gauche va faire reculer une conquête sociale. C’est un drame », et qualifie d’ de « spasme, comme dans une agonie », le léger rebond de croissance enregistré au deuxième trimestre 2013.
En fondant son analyse sur le fait que « le chômage augmente, l’investissement s’effondre, le pouvoir d’achat va subir deux chocs , la TVA en janvier, puis l’augmentation de la CSG « , il assure « on va dans le mur! »
Selon lui, Hollande « enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l’ENA et de technocrates, se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n’a de vision sur rien ».
M. Mélenchon estime que le président de la république « pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime ».
Il ajoute « Cet homme nous enlève le goût du futur! Tout cela pour un objectif servile: payer la dette. Il a rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle mais aussi avec celui de la nouvelle gauche », poursuit Mélenchon.
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