Dans un entretien au Monde, Laurence Parisot la «patronne des patrons» se dit«dans l’expectative» à l’égard des intentions de François Hollande alors que doit s’ouvrir l’université d’été du Medef où doit intervenir le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
Laurence Parisot déclare «Nous attendons de comprendre ce que sera la politique du gouvernement».
La présidente du Medef attend de Jean-Marc Ayrault qu’il soit demain «dans l’ouverture plutôt que dans la défiance, dans l’attention plutôt que dans la suspicion, encourageant plutôt que décourageant».
Laurence Parisot dit craindre que « les investisseurs
internationaux, découragés quittent la France »
Elle dit attendre du gouvernement qu’il adopte «une stratégie pro-business, favorable aux entreprises».
De nombreux projets du gouvernement sont critiqués par la présidente du Medef : soumission à l’ISF des biens professionnels («un hara-kiri pour l’économie française») selon elle, l’ alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, taxation à 75% des revenus au-delà d’un million d’euros mais aussi les emplois d’avenir considérés «pas terribles» et susceptibles de créer des «effets d’aubaines de la part des collectivités et des associations».
Laurence Parisot dit craindre que les investisseurs internationaux, découragés quittent la France en écho aux déclarations récentes du PDG d’Unilever.
«Il est vrai qu’ils se demandent s’ils vont ou non continuer à investir en France » ajoute –elle.
« Ce questionnement a toujours plus ou moins existé, mais aujourd’hui la situation est tellement sérieuse que nous sommes arrivés à un point d’inflexion : ou bien les décisions politiques de notre pays seront rassurantes, ou bien les décisions d’investissement ne seront pas bonnes pour la France.»
Laurence Parisot appelle à avancer dans la voie d’une Europe fédérale, notamment via la création d’un «ministère de l’économie et des finances européen», et se dit prête à signer «des deux mains» le traité budgétaire européen qui prévoit une règle d’or.
Laurence Parisot estime que l’objectif de 3% de déficit public en 2013 doit être atteint non pas par une augmentation des prélèvements fiscaux mais une réduction des dépenses.
La grande conférence sociale convoquée en juillet, par le gouvernement s’était soldée sur une querelle avec le patronat.
Laurence Parisot avait estimé que les revendications des chefs d’entreprises n’avaient pas été suffisamment entendues.
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