Le départ d’ Alain de Pouzilhac, patron de l’Audiovisuel extérieur de la France, est réclamé dans un rapport parlementaire de la députée socialiste Martine Martinel, présenté mercredi devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée qui dénonce « les errements de la gouvernance ».
« Si la situation financière et les perspectives financières de l’AEF ne sont pas clarifiées à ce stade, il en va de même de l’impact réel de la réforme, la direction justifiant ses diverses décisions stratégiques par des chiffres d’audience, difficilement vérifiables et largement contestés » indique le rapport.
« La rapporteure pour avis estime que la liste des errements de la direction est déjà suffisamment longue et la rupture de confiance suffisamment consommée pour qu’il soit mis fin au mandat de M. Alain de Pouzilhac » précise le rapport.
Martine Martinel indique par ailleurs avoir des « interrogations » sur deux sujets « qui lui paraissent d’une gravité et d’une urgence particulière » et qui concernent la fusion entre RFI et France 24 ainsi que l’avenir de TV5 au sein de l’AEF (TV5 Monde, Radio France Internationale, France 24).
La rapporteure pour avis estime que la fusion entre RFI et France 24 est « une réforme conduite à marche forcée et dont ni la nécessité ni l’utilité ne sont avérées » et souligne « ses très fortes réserves sur l’opportunité de cette fusion ».
Elle aurait trouvé « plus pertinente » une « rationalisation de l’audiovisuel extérieur en fonction des métiers, France 24 étant rattachée à France Télévisions et RFI à Radio France ».
L’intersyndicale de RFI et la CGT de France 24 a réagi mercredi soir en en saluant « la clarté et le courage dont fait preuve ce rapport ».
« Nous constatons les dégâts causés par cette réforme que M. de Pouzilhac poursuit » précise l’intersyndicale.
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|