Frédéric Mitterrand ministre de la Culture était samedi à Cannes pour annoncer au Midem ( marché de la musique), la création du futur Centre national de la musique .
Le ministre de la Culture a évoqué au JDD, ses années au gouvernement, l’Hadopi, et sa vie d’après. Extrait.
Frédéric Mitterrand revient sur ces trois années passées au ministère :
« J’ai été surpris par la complexité du système. Ce ministère est un mille-feuille. Faire ce travail, c’est arriver chaque matin avec cinquante problèmes qu’il faut résoudre, comme sur un plateau de tournage »
Il ajoute « Je souhaite bien du plaisir aux adversaires qui me donnent des grands conseils sur la culture ! On voit bien qu’ils n’ont pas l’expérience. J’ai écrit cet ouvrage (Le Désir et la Chance aux éditions Robert Laffont ndlr) car j’en avais ras-le-bol d’entendre que le ministère ne soutenait pas la culture, que les budgets étaient réduits.
Nous avons continué à fonctionner efficacement en période de crise, à être imaginatif. Je suis un des plus anciens ministres du gouvernement. C’est pas mal pour quelqu’un qui n’avait pas d’expérience politique au départ!
Sur le monde politique, le ministre de la Culture déclare « De droite ou de gauche, la majorité des hommes politiques sont animés par le désir du bien public. Individuellement, on trouve beaucoup de gens sympathiques. Mais l’exposition médiatique, l’inquiétude d’être remis en question et de tout perdre, peut parfois développer l’ego ».
« Je suis fasciné de voir comment certains sont à l’affût de ce qu’on dit sur eux. Dans mon livre, je fais beaucoup d’éloges. Ceux dont je ne parle pas, il y a forcément des oublis injustes pour des gens de qualité, et d’autres que je réserve pour un prochain ouvrage et ils n’auront pas que des compliments! »
« La seule chose qui m’angoisse, c’est de passer
du statut de ministre à celui de simple citoyen »
Interrogé sur son envie de redevenir un homme de télévision, Frédéric Mitterrand déclare « J’ai envie de refaire de la télévision. Pour le moment je suis totalement investi dans mon action de ministre. Mais quand ce sera fini, je n’aurai pas le « baby blues » non plus ».
« La seule chose qui m’angoisse, c’est de passer du statut de ministre à celui de simple citoyen. J’ai aussi le désir d’écrire et de tourner un film. Souvent, les anciens ministres sont très malheureux. Je ne veux pas l’être. Le seul qui a franchi l’épreuve, c’est Jack Lang. La culture le nourrit et non le pouvoir ».
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