Dans un communiqué le SNEP réagit au communiqué de l’ADAMI du 14 mai 2009 : « Le SNEP souhaite réagir au communiqué intitulé « 0.001 euro pour une chanson » publié le 14 mai dernier par l’ADAMI par lequel cette société de gestion collective entend dénoncer les « faibles » rémunérations des artistes au titre du streaming. Si la rémunération des artistes constitue un enjeu fondamental pour la filière musicale à l’heure d’Internet, l’analyse qui consiste à prendre pour référence le montant des droits générés par auditeur ne nous apparaît pas pertinente. En effet, prise isolément, la rémunération des artistes au titre de la radiodiffusion est encore plus faible que pour le streaming alors que les artistes perçoivent la même part que les producteurs au titre de la radiodiffusion de leurs interprétations (50 %).
En 2007, les artistes ont perçu 50 % des sommes encaissées par la SPRE au titre de la radiodiffusion, soit 13.62 millions d’euros. Etant précisé que le média radio dans son ensemble a représenté 3.26 millions de diffusions pour 263 milliards de contacts, la rémunération des artistes s’élève donc à 0,00005 euro par diffusion et par auditeur, soit 20 fois moins que ce qui est généré, selon l’ADAMI, en matière de streaming pour un artiste. L’exemple de la radio démontre que la rémunération « par auditeur » est très faible mais, compte tenu de l’importance du nombre de ces auditeurs, les revenus globaux annuels des ayants droit peuvent être significatifs.
Si Le SNEP est tout autant que l’Adami préoccupé par les revenus susceptibles d’être générés par les nouveaux services en ligne, il conteste le fait d’isoler certaines données économiques qui, sorties d’un contexte général, ne rendent nullement compte de la réalité des revenus des artistes et n’apportent pas d’information constructive. Il est plus opportun d’assurer tous ensemble la lutte contre l’utilisation illégale de la musique en ligne et le succès des offres légales. On verra alors les revenus progresser ».précise le communiqué.
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