En réaction aux propos de Jean-Marie Le Pen selon lesquels le gouvernement norvégien face à la tuerie d’Oslo qui a fait 76 morts, aurait fait preuve de «naïveté» devant le «danger» de l’«immigration massive», de nombreuses personnalités à gauche se sont exprimées dimanche.
Pierre Moscovici, coordinateur de la campagne de François Hollande pour la primaire PS a déclaré «Il faut qu’elle ( Marine Le Pen) sorte de son ambiguïté, elle qui a parlé de dédiabolisation (…) ne peut pas laisser passer ce genre de propos sans réagir».
Ajoutant que parler d’«accident» était une manière d’insister sur «la responsabilité des victimes» plus que sur celle des «bourreaux».
La référence au terme de «détail» faites en 1987 à propos des chambres à gaz nazies, qui avait valu à Jean Marie Le Pen une condamnation à plus d’un million de francs d’amende a été évoquée.
De même Martine Aubry, première secrétaire du PS, en congé de ses fonctions en raison des primaires a estimé que ces déclarations «relativisant les crimes sauvages de Breivik en Norvège salissent la mémoire des victimes et des blessés d’Oslo et d’Utoya. Je les condamne avec la plus grande fermeté».
Martine Aubry a par ailleurs rappelé les termes du discours de Nicolas Sarkozy prononcés le 30 juillet 2010 à Grenoble estimant que « certaines thèses de l’extrême droite ont été validées au plus haut sommet de l’Etat».
«Il est temps d’instaurer une digue entre la République et l’extrême droite» a ajouté Martine Aubry.
Le porte-parole du PS Benoît Hamon a estimé que Marine Le Pen doit désormais «prendre ses responsabilités» et «dire que ces déclarations sont inadmissibles».
Jean-Marie Le Pen avait jugé vendredi que la «naïveté» du gouvernement et de la société norvégiennes étaient «plus grave» que les attaques perpétrées par Anders Behring Breivik, qualifiées d’«accident».
Le fondateur du Front National avait décrit la Norvège comme étant un pays «qui n’a pas pris la mesure du danger mondial» que représentent «l’immigration massive» et «le terrorisme, (…) phénomène mondial».
Le lendemain samedi il a maintenu ses propos auprès de l’AFP : «Les conséquences meurtrières me paraissent quand même beaucoup plus liées à la naïveté de l’Etat norvégien qu’à la folie de ce dingo».
Ajoutant «comment peut-on imaginer que je veuille diminuer la responsabilité de ce bonhomme que je ne connais pas ? » Ces déclarations n’ont pas suffi à apaiser à gauche.
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