Selon un sondage de l’Ifop publié dans le Journal du dimanche, plus de six Français sur dix (62%) se disent favorables à un arrêt progressif «sur 25 ou 30 ans» du programme nucléaire hexagonal et de ses centrales.
L’enquête révèle que 15% des personnes interrogées se prononcent pour un arrêt rapide du programme nucléaire français et 22%d’entre elles sont au contraire favorables à sa poursuite et à la construction de nouvelles centrales. 1% des personnes interrogées ne se prononce pas.
55% des personnes isondées disent ne pas ressentit pas d’inquiétude à l’égard des centrales nucléaires françaises, contre 45% qui au contraire se disent inquiets.
Ces résultats montrent que «l’opinion publique française a pris conscience avec Fukushima de la gravité du risque» a estimé Stéphane Lhomme porte-parole du réseau Sortir du nucléaire.
«Le chiffre est quand même extrêmement élevé, d’autant qu’on n’est plus dans l’émotion de l’instant» a-t-il précisé à l’AFP.
« les citoyens ont évolué beaucoup plus vite que les dirigeants politiques
qui se bornent sur la question de la sortie du nucléaire » (Cécile Duflot)
«Pendant 25 ans on nous a dit que Tchernobyl c’était à cause des Soviétiques, et que ça ne pouvait pas arriver dans un pays de haute technologie comme les Etats-Unis, la France et le Japon, tout cet argumentaire s’est effondré» a poursuivi M. Lhomme.
Cécile Duflot, la secrétaire d’Europe Ecologie – Les Verts a déclaré «CQFD (…) On avait la certitude depuis longtemps que les citoyens avaient évolué beaucoup plus vite que les dirigeants politiques qui se bornent sur la question de la sortie du nucléaire».
La ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé que «la meilleure énergie c’est celle qu’on ne consomme pas» ajoutant «le nucléaire fait partie du bouquet énergétique».
«Ce dont je suis convaincue, c’est qu’on peut faire beaucoup plus fort sur la sobriété énergétique», a-t-elle précisé.
«On peut à la fois améliorer le pouvoir d’achat, limiter la facture des ménages qui pour certains pèse très lourdement, et améliorer la compétitivité des entreprises» a-t-elle poursuivi.
Ce sondage a été réalisé du 1er au 3 juin auprès d’un échantillon représentatif de 1.005 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas après la décision de l’Allemagne d’abandonner l’énergie nucléaire dès 2022.
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