Olivier Gérard du cabinet Cushman & Wakefield, l’un des principaux cabinets de conseil international spécialisé en immobilier d’entreprise, était l’invité de Stéphane Soumier sur BFM radio. Extraits.
Olivier Gérard : « Nous avons vu dans la première moitié de l’année 2009 un tiers des volumes placé en investissement sur la totalité de l’année, alors que le marché était parti sur des volumes exceptionnels auparavant, jusqu’en 2007, ces volumes se sont taris et ont baissé ».
« Pour donner deux chiffres, 2007 c’est 28,5 milliards d’euros placés en immobilier d’entreprise, et 2009 c’est 7,8 milliards, c’est-à-dire moins 73 %. Donc effectivement c’est un beau coup d’arrêt. On a vécu deux années difficiles, et cette année, nous pensons que le marché va continuer de l’être ».
« Les deux tiers des capitaux qui étaient investis jusqu’en 2007 l’étaient à crédit. Aujourd’hui les deux tiers des capitaux investis le sont en fonds propres, et seuls les acteurs en fonds propres sont les possesseurs du marché aujourd’hui ».
Olivier Gérard a precisé : « on a vu une évolution des placements sur l’ensemble de l’année dernière, trimestre après trimestre. On a commencé à 1,2 puis 2,4 puis 2,8, pour arriver à 7,8 milliards, donc les volumes sont en évolution en ce qui concerne les investisseurs. La grosse inquiétude pour nous c’est le marché locatif ».
« Le marché locatif est en récession, moins 26 % de demandes placées, on est passé d’un volume de 2,3 milliards à un volume de 1,75 milliard. Les locataires ont des difficultés, les entreprises aussi, et le stock augmente ».
« La rationalisation et les économies sont les deux vecteurs de déménagement des entreprises, donc bien évidemment les grands utilisateurs peuvent s’orienter vers des immeubles de qualité, des immeubles neufs, avec des conditions locatives, des conditions d’entrée bien plus attractives qu’elles ne l’étaient il y a deux ans ».
« On est dans l’obsession de réduire les coûts, toujours, simplement bien évidemment, réduction de coûts pour libérer les immeubles anciens et s’installer dans des immeubles modernes, donc des immeubles plus confortables, des immeubles de service, des immeubles qui disposent d’un ensemble de prestations dont ne disposent pas les immeubles anciens. On est donc dans un paradoxe d’économie pour du meilleur ».
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