Frédéric Lemoine, président du directoire de la compagnie d’investissement Wendel, nvité sur le plateau de BFM Business a appelle François Hollande à garantir un cadre propice à l’investissement.

François Hollande a fait de la croissance un des enjeux principaux de son mandat présidentiel.

Frédéric Lemoine affirme que l’économie française a besoin de l’investissement, mettant en avant le rôle joué par son groupe : « Nous avons besoin d’investisseurs de long terme. J’entends le gouvernement appeler de ses vœux plus de croissance et de création d’emploi. Mais j’attire l’attention sur la nécessité de l’investissement ».

« Et nous sommes une maison d’investissement avec des capitaux permanents. Nous n’avons pas à rendre l’argent à quiconque au bout d’un certain temps. Donc nous pouvons développer des activités en les complétant par des acquisitions qui viennent renforcer des entreprises internationales basées en Europe et en France. Voilà ce dont nous avons besoin. Je crois qu’il faut davantage de maisons d’investissement, comme Wendel, dans l’économie« .

François Hollande pourrait décider d’amender la non déductibilité des intérêts d’emprunts pour l’achat des titres de participation, qui figurait dans son programme initial. « Ce serait une très bonne nouvelle si elle est confirmée » a estimé Frédéric Lemoine.

« On a un président normal. Ce serait bien d’avoir aussi une économie normale, une économie qui ne se distingue pas trop de celles qui existent dans les pays concurrents. Il faut que les conditions de vie des entreprises, les questions d’organisation du travail, la réglementation ainsi que la rémunération des dirigeants ne soient pas trop différentes de ce qui existe ailleurs.

Nous pouvons avoir nos particularités mais il ne faut pas faire peur aux investissements internationaux car sans investissement il n’y a pas de croissance, ni de création d’emploi ».

Wendel qui dispose de 1,5 milliard d’euros compte investir dans des cibles localisées en Allemagne, en France, dans les pays du Benelux « et pourquoi pas aux Etats-Unis« .

Ces participations se focaliseront sur les sociétés non cotées : « C’est ce que nous offrons à nos actionnaires traditionnellement : avoir accès à la création de valeur dans des entreprises non cotées ».

Les secteurs visés par le groupe sont notamment la santé, l’énergie ou encore les services aux entreprises. « Nous voulons des tendances de fond car nous détenons les titres pour 15 ou 20 ans » a expliqué Frédéric Lemoine sur BFM.

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