Invité du 12-15 d’Hedwige Chevrillon sur BFM Radio, le PDG de la Fnac Christophe Cuvillier est revienu sur la santé financière et économique de son groupe.
BFM : Est-ce que la Fnac est à vendre ou non ?
Christophe Cuvillier : Premièrement la Fnac va effectivement mieux. Nous avons publié nos chiffres à la fin de juin et ils font état d’une croissance de 3 %. Donc les chiffres s’améliorent : 3 % c’est la situation globale. Evidemment, et c’est une grande chance pour la Fnac, nous sommes également très présents sur Internet, et en ce qui concerne les activités Internet, elles sont en croissance de 20 %.
Concernant la question de la vente de Fnac, oui, la Fnac est à vendre, François Henri-Pinault l’a dit, l’a répété, donc ce n’est un mystère pour personne. Est-ce qu’elle est en vente actuellement ? Non. Il a également précisé que le processus de cession n’avait pas encore débuté. 100 % de notre énergie est destinée à améliorer la situation, à déployer nos projets, que ce soit d’ailleurs en magasin ou sur Internet.
(…) des analystes qui savent à peu près combien vaut la Fnac dans les comptes de PPR aujourd’hui, mais le processus n’a pas commencé, donc pour l’instant ce n’est pas un sujet.
C’est François Henri-Pinault qui donnera le top départ, donc pour l’instant ce n’est pas un souci pour moi.
(…) La Fnac gagne de l’argent, elle a même amélioré sa rentabilité au premier semestre. La Fnac a une rentabilité globale de 4,2 % sur l’année passée, donc la Fnac est une entreprise rentable et les activités Internet sont rentables également.
« le monde de demain appartiendra aux gens qui sont à la fois sur Internet et en magasin »
BFM : Une entreprise comme la Fnac se prend frontalement le choc Internet : il faut combien de temps pour s’en remettre ? Cela a complètement changé le visage de votre entreprise ?
Christophe Cuvillier « Oui, sauf que la Fnac ne s’est pas pris frontalement Internet, puisque l’entreprise a très tôt anticipé le phénomène et a lancé dès 1999 – on était d’ailleurs le premier distributeur français, je crois, à le faire à grande échelle – une activité Internet. On a beaucoup investi, on a aujourd’hui un site qui fait déjà plus de 10 % de notre activité en France, et déjà 15 % de notre activité au Brésil par exemple. Donc on est très présent sur Internet et je crois vraiment que c’est une chance pour nous et non pas une menace.
C’est une chance, parce que le monde de demain appartiendra aux gens qui sont à la fois sur Internet et en magasin, c’est le cas de la Fnac : il n’y a pas que des acteurs sur Internet, il n’y a pas que des acteurs en magasins. Je crois que le monde de demain, c’est l’interconnexion entre Internet et les magasins et c’est exactement le positionnement de la Fnac »
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