Lors d’un point-presse de l’UMP, le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre a rejeté lundi toute « mainmise » du chef de l’Etat sur le rachat du quotidien Le Monde.
Pour Frédéric Lefebvre il ne s’agit que d’une « rumeur grotesque », « colportée »par la presse.
Répondant à une question sur « l’implication personnelle » de Nicolas Sarkozy qui s’est récemment entretenu avec le président du directoire du quotidien Eric Fottorino sur le rachat du quotidien, le porte-parole de l’UMP a déclaré : « c’est une rumeur que vous (journalistes) colportez ».
Il a ajouté :
« Que le directeur du Monde rencontre le président de la République ou tel ou tel ministre dans un pays où (…) la presse est très largement aidée par l’Etat, est-ce que pour autant un Etat quelconque » dirigé par « Nicolas Sarkozy ou ses prédécesseurs a demandé à la presse d’être aux ordres? » s’est interrogé M. Lefebvre.
« Tout cela est grotesque », a-t-il poursuivi en prenant pour exemple le quotidien Libération, dont le « principal actionnaire n’est pas un gauchiste notoire ».
« Est-ce que pour autant Libération est à la botte du pouvoir? ».
« Il faut arrêter de raconter des histoires aux gens, il faut arrêter de colporter des rumeurs, et pour le reste il faut que ce quotidien (Le Monde) trouve les moyens de sa renaissance » a estimé le porte-parole de l’UMP.
Dimanche, le député socialiste Julien Dray a demandé la confirmation des faits relatés par la rédaction du Monde sur l’offre de reprise du groupe par le trio Niel-Pigasse-Bergé qui aurait été critiquée par le président de la république lors de l’entretien avec Eric Fottorino, président du directoire.
Julien Dray a dénoncé une « mainmise insupportable du pouvoir politique » « C’est une atteinte terrible à la liberté de la presse ».
Le député avait ajouté : « Le président de la République convoque un directeur de rédaction et lui dit : ++voilà, c’est cette solution industrielle qui doit être prise, l’autre n’est pas acceptable, les deniers de l’Etat ne seront pas à votre service++ »…
« C’est quelque chose qu’on avait pas encore vu, depuis très longtemps! ».
« Ca suffit! Les pressions permanentes du pouvoir en place sur l’ensemble de notre système médiatique deviennent insupportables » avait déclaré le député PS de l’Essonne sur Radio J.
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