Jean Pierre Petit, président des Cahiers Verts de l’Economie et Guillaume DardPrésident Directeur Général de Montpensier Finance étaient invités des Experts sur BFM présenté par Nicolas Doze et réagissaient au programme annoncé par François Hollande pour sa première année à l’Elysée, s’il était élu.
Nicolas Doze : Quel sera l’impact hors de nos frontières de cette offre politique de François Hollande qui nous est donc décrite sur une année complète avec l’ensemble des lois des décrets, des projets de loi rectificatifs , des projets de loi de finance, des projets de loi de finance de la sécurité sociale.
La volonté de fliquer la finance en une seule loi, est ce que tout cela est possible ? L’idée qu’on va remettre sur la table le pacte budgétaire, est ce que les Allemands vont accepter, l’idée même que le statut de la BCE pourrait changer, est ce que l’orthodoxie Allemande est prête à modifier le statut de la BCE, et la baisse des prix de l’immobilier par la contrainte, est ce que tout cela sera possible ?
Sans parler évidemment des emplois jeunes, des contrats d’avenir , des créations de postes de fonctionnaires, des créations de postes de flics , de l’arrêt de la réforme de l’état et du fait d’annoncer 60 ans devant la retraite même si c’est pour les 18 ans 40 ans de cotisations, 60 ans avec une hausse du cout du travail , est ce que le marché va acheter cette réforme ?
Guillaume DARD : Nicolas, au fond (…..) il n’y a rien d’enthousiasmant pour le chef d’entreprise, je dirai même qu’on sent que cela va être déprimant, or l’emploi , il est on le sait , il n’est pas crée par l’état , il est crée par les entreprises, il faut que les chefs d’entreprises aient envie d’avancer, aient envie de recruter.
Et le problème numéro un c’est le chômage dans tous ces pays , le chômage et l’endettement, on ne voit rien dans ce programme qui va permettre de le résoudre et la question, c’est de comprendre si c’est un effet d’annonce préélectorale et si il y aura une vraie négociation avec les Allemands, si on y va très en douceur les Allemands accepteront peut-être deux, trois sujets , si on y va durement comme cela, ça m’étonnerait.
On pourra peut-être marquer « croissance » à côté de pacte budgétaire, comme on avait mis « pacte de stabilité de croissance » avec Jospin, on peut mettre un mot en plus dans le titre, ça ne changera pas fondamentalement la donne. Mais si c’est d’avantage , les Allemands n’accepteront pas.
» on ne nous parle pas des vrais problèmes »
Si il y a un spread qui se creuse avec, entre le Bund ( taux obligataire allemand) et l’OAT , si l’OAT tangente les 4% à la fin de l’année, ça commence à devenir un problème .
Ca ne réglera pas le problème de fond. Mais j’en reviens au premier sujet c’est pour cela que ce n’est pas fini, avant de parler de sortie de crise attendez …
Autre Invité : Moi ce qui me désole la dedans c’est qu’aucun homme politique ne dit la vérité aux Français , à savoir qu’il va falloir faire des efforts , des efforts ça veut dire qu’à un moment donné on baisse ces avantages voilà, pour les classes favorisées certainement mais pour tout le monde. Il va falloir faire des efforts.
Ce qui est exaspérant, c’est que l’on sait que tous ces hommes politiques, et quand on a des témoignages de gens qui leur parlent en dehors des caméras et des micros , il savent la vérité , ils connaissent les risques, à droite et à gauche, ils savent quel est l’impact des mesures qu’ils proposent .
Allons plus loin , les Français sont totalement schizophrènes, les sondages montrent que les Français ne sont pas intéressés par la campagne ou disent « on nous parle pas des vrais problèmes » mais le sujet c’est : « est ce qu’un homme politique à l’instant ++T ++ parlerait des vrais problèmes et surtout des vraies solutions est ce qu’il serait élu? »
Il perd, il perd……
Jean Pierre Petit : « Donc de toutes façons, on n’arrivera pas à se réformer tous seuls. Moi je trouve qu’il y a encore trop de naïveté de la part des gens à espérer de la part de tel ou tel un programme de réforme structurelle… C’est impossible !
Et donc la régulation, elle va se passer par la crise, à travers trois régulateurs que sont effectivement, la rue, les marchés de capitaux et l’Allemagne. Et ça va mal se passer !
D’ailleurs on en a un exemple avec l’Italie depuis la fin de l’année dernière. On s’aperçoit que pour la première fois depuis au moins 35 ans, la seule foi ou un gouvernement italien a vraiment engagé un programme de réformes ambitieux, c’est à la suite d’une crise systémique et politique extrêmement grave.
Et donc pour la France, il y aura probablement au cours des prochains mois-trimestres-années des crises ou une crise extrêmement grave. »
Plusieurs observateurs et éditorialistes soulignent qu’aucun des candidats à l’élection n’explique dans le détail comment il compte réduire les dépenses publiques.
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