Dimanche sur Europe 1, Manuel Valls, candidat aux primaires PS, s’est démarqué de ses concurrents en estimant qu’il fallait «déverrouiller les 35 heures».
Sur France Info, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a répondu à Manuel Valls, qualifiant de «mauvaise intuition politique» sa remise en cause de la loi sur les 35 heures et invite le député de l’Essonne à «revenir dans le droit chemin».
«Le sarkozysme économique est un échec. Je n’avais pas compris que la logique (…) pour nos primaires ce soit de reprendre ce slogan du « travailler plus pour gagner plus » qui a échoué».
Manuel Valls, candidat aux primaires PS pour la présidentielle,a voulu se démarquer de ses concurrents dimanche, en suggérant à la gauche, si elle revient au pouvoir en 2012, de «déverrouiller les 35 heures» pour permettre aux Français de «travailler davantage».
«Le monde a changé, donc nous aussi» (Manuel Valls)
«Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures qui n’existent déjà plus réellement puisqu’elles ont été mises en cause progressivement depuis 2002», a déclaré le député-maire d’Evry (Essonne), invité du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/Aujourd’hui en France.
«Cela doit permettre aux Français, pour ceux qui ont la chance d’avoir un emploi, de travailler davantage -deux heures, trois heures…- sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires qui ont beaucoup coûté à l’Etat», a ajouté Valls, partisan du «travailler plus et travailler mieux».
«Est-ce que vous avez vu un socialiste qui propose aujourd’hui d’étendre les 35 heures par exemple à toutes les PME qui n’ont pas été concernées par les 35 heures? Est-ce que dans le monde tel qu’il est aujourd’hui, avec la concurrence que nous connaissons, nous pouvons nous permettre d’être sur des idées des années 70, 80 et 90? Non! C’est ma marque, il faut dépasser la question des 35 heures», a-t-il martelé.
En 2012, «nous ne pouvons pas aller devant les Français avec les mêmes propositions, les mêmes idées -les 35 heures, les emplois-jeunes- qu’en 1997. Le monde a changé donc nous aussi, nous devons changer dans nos propositions», a insisté M. Valls, également partisan de l’ouverture de négociations entre partenaires sociaux pour «augmenter les salaires».
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