Dans une tribune au Monde datée de samedi, Martine Aubry candidate à la primaire socialiste s’exprime à propos de sa « règle d’or » et livre son projet pour réduire la dette et favoriser l’emploi, si elle était élue à l’Elysée.

Martine Aubry estime que le chef d’Etat qui propose d’inscrire dans la Constitution des règles de retour progressif à l’équilibre budgétaire, « cherche à faire oublier sa responsabilité » dans l’endettement du pays « qui aura doublé au cours des dix dernières années de gestion UMP ».

« voilà ma ++règle d’or++ celle que je suivrai (…) si je suis élue présidente »

La candidate à la primaire PS précise « La vérité est que la politique actuelle est une impasse (…) Les résultats en France sont mauvais parce que la politique est mauvaise. Il faut en changer » précise t-elle.

C’est pourquoi elle propose de sortir de la crise avec  » une croissance durable associée à une gestion sérieuse de l’argent public ».

Dans le détail Martine Aubry propose  » une profonde réforme de la fiscalité » et en particulier « supprimer nombre de niches fiscales ».

Elle propose ainsi la suppression de « 50 milliards de dépenses fiscales » « inefficaces économiquement et injustes socialement ».

Ces ressources seront allouées « pour moitié à la baisse du déficit et pour moitié » aux « priorités » que sont « l’emploi, l’école et la sécurité ». Idem pour les « fruits de la croissance »: 50% iront « pour le désendettement, 50% pour les investissements du futur », voilà ma ++règle d’or++ celle que je suivrai (…) si je suis élue présidente » déclare Martine Aubry.

« C’est ainsi que je respecterai l’engagement européen de la France d’un retour de ses déficits en dessous de 3% en 2013 » affirme -t-elle.

Et d’ajouter que la priorité selon elle réside dans le fait de « supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires » afin de financer « un grand plan de création d’emplois pour les jeunes ».

Mais aussi d’ »abaisser à 20% l’impôt sur les sociétés des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices et l’augmenter sur celles qui privilégient les dividendes » et « engager un premier train de réduction des niches fiscales ».

Martine Aubry poursuit « parce que la situation de notre pays est grave (…), je dis à M. Sarkozy de ne pas perdre de temps dans de faux débats sur une pseudo-règle qui ne règle rien ».

« Dans une démocratie, le débat avec l’opposition doit être naturel (…) Je fais aujourd’hui des propositions précises. Discutons-en, dans l’intérêt de notre pays ! » conclut la candidate à la primaire socialiste.

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