Un courrier du 6 septembre adressé aux trois membres de la Haute Autorité des primaires citoyennes par la députée Delphine Batho mandataire de Ségolène Royal pour la primaire PS estime que « la publication récurrente par les médias d’enquêtes d’opinion qui posent de sérieux problèmes méthodologiques est de nature à perturber la sincérité du débat et l’égalité entre les candidats aux primaires citoyennes ».
La députée estime qu’ »aux dires mêmes des instituts de sondage, l’absence de précédent et l’incertitude sur le corps électoral des primaires augmentent de façon très significative la marge d’erreur des enquêtes ».
Les derniers sondages publiés « reposent sur des échantillons extrêmement
réduits (…) et s’avèrent différents d’un institut à un autre » .
Or selon Delphine Batho, les derniers sondages publiés placent François Hollande et Martine Aubry devant Ségolène Royal alors qu’ils « reposent sur des échantillons extrêmement réduits (…) et s’avèrent différents d’un institut à un autre » .
Elle précise que ces sondages publiés ne sont « accompagnés d’aucun avertissement de nature à mettre en garde les citoyens lecteurs, auditeurs et téléspectateurs ».
« A l’heure où les socialistes se battent, à l’Assemblée nationale pour une refonte de la législation sur les enquêtes d’opinion après le scandale de l’affaire des sondages de l’Elysée, les primaires citoyennes ne peuvent être une zone de non-droit sondagière, et ne peuvent se dérouler sous la pression d’enquêtes d’opinion discutables » prévient -elle.
Elle ajoute « C’est pourquoi nous souhaitons que votre Haute Autorité se saisisse de ce sujet, édicte des règles aux instituts, obtiennent la publication d’un avertissement ainsi que d’une période d’interdiction de publication » poursuit Mme Batho.
De nombreux observateurs font remarquer que Ségolène Royal n’avait manifesté aucune réserve particulière lorsque les sondages la plaçaient en tête des intentions de votes lors de la campagne de 2007.
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