Dans un communiqué adressé mardi dans la soirée à la rédaction du site lemediascope.fr France Télévisions a souhaité réagir aux récentes déclarations du Président de TF1 Nonce Paolini.

Dans une interview au quotidien économique Les Echos, Nonce Paolini PDG de TF1, a indiqué mardi être  convaincu que France Télévisions   conservera sa publicité en journée, et ce même après 2013, contrairement à ce qui est annoncé depuis quelques mois.

Nonce Paolini a fait savoir qu’il s’apprêtait  en conséquence à demander une suppression de la taxe payée par les chaînes privées pour financer la fin de la publicité sur les chaînes du service public.

Lundi le PDG de TF1 avait indiqué sur Europe 1, qu’un maintien de la publicité diurne serait «très embêtant» pour l’équilibre des chaînes privées. «Si le service public ne doit pas avoir d’activité commerciale après 20 h, il faut supprimer le parrainage sous toutes ses formes».

France Télévisions  a souhaité apporter les précisions suivantes nécessaires selon le groupe public à une complète connaissance du dossier :

Selon le communiqué  »

1)  La publicité aurait augmenté avant 20h, elle aurait même été plus importante en 2010 que sur toute la journée en 2008.

• – en 2008, 238.141 spots diffusés (hors France Ô) sur toute la journée

• – en 2009, 215.278 spots diffusés (hors France Ô) avant 20h

• – et au 30 juin 2010, 130.115 spots diffusés (hors France Ô) avant 20h, l’année 2010 étant atypique par la richesse de ses événements sportifs.

2) Les recettes de parrainage seraient supérieures de 33 % par rapport à 2008.

Le chiffre d’affaires du parrainage était de 77,6 M€ en 2008 (33,5 M€ après 20h), 72,6 M€ en 2009       (29,8 M€ après 20 h) et 39,8 M€ à fin juin 2010 (16,8 M€ après 20h).

Par ailleurs, l’horaire moyen de début des programmes en deuxième partie de soirée a avancé de plus de 20 minutes depuis 2008, ce qui atteste la diminution de la présence publicitaire. Le nombre de « billboards » de parrainage est, pour sa part, resté stable en soirée, voire en légère baisse.

3) Sur un  prétendu « dumping » de France Télévisions :

L’analyse des tarifs bruts révèle certes un écart de 28 % entre TF1 et France Télévisions. Cet écart doit être modulé par les conditions de passage du tarif brut au prix net payé par l’annonceur après application des conditions commerciales.

Ainsi, le coût GRP net (coût d’un écran de 30’ rapporté à son audience moyenne) moyen de France 2, France 3 et France 5, sur la cible de référence (« ménagère de moins de  50 ans ») a été légèrement supérieur à celui de TF1 au 1er semestre 2010 (de 2 %)  et très largement supérieur à celui de M6 (+ 30 %).

Il est rappelé que le résultat 2009 de France Télévisions a été légèrement positif ; en 2010, malgré un budget voté en déficit, le groupe s’efforcera de se rapprocher de l’équilibre ». précise le communiqué.