Rama YADE, Vice-présidente du Parti Radical, ancienne secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, invité lundi de BFM a notamment déclaré « j’ai fait toute ma carrière dans le public et j’avais envie aussi de travailler dans le privé ».
BFM : Vous avez intégré parait-il une société de conseils en relations humaines, vous êtes passée dans le privé Rama Yade ?
Rama Yade: Cela relève de ma vie personnelle et professionnelle, mais à partir du moment ou c’est dans le privé et pas dans le public, je n’ai pas vocation à rendre compte..
BFM : il y avait une dépêche AFP, je ne dévoile rien de secret :
Rama YADE : oui mais ce n’est pas de mon fait, peut-être que les médias ça les interesse mais ça relève de la vie personnelle, mais oui c’est mon métier. Je suis juriste en droit social, en tant qu’administrateur du Sénat, j’ai fait toute ma carrière dans le public et j’avais envie aussi de travailler dans le privé et dans le même secteur d’activité voilà tout simplement.
BFM : Mais il n’y a rien de honteux? C’est presque de la pub?
Rama YADE: Mais absolument, mais j’en suis très fière, pourquoi j’ai fait ce choix, si vous parlez de publicité la boite s’appelle Cursus Management, c’est toujours gênant de parler de choses qui relèvent de la sphère personnelle.
Ce n’est pas un emploi public donc qui met pas en cause l’argent public, des impôts des Français. Je me dis au moins je suis dans le débat public pour parler de choses qui intéressent les Français et pas ma petite personne voilà c’est juste ça.
« c’est vrai que les hommes politiques ne connaissent
pas trop le privé, les entreprises »
Mais je suis très fière parce que c’est vrai que les hommes politiques ne connaissent pas trop le privé, les entreprises, et pourtant hommes et femmes politiques font des lois votent des lois, font des propositions.
Donc voilà moi je trouve un peu incongru de parler de choses qu’on ne sait pas et donc je ne dis pas que je sais tout puisque je viens de démarrer mais en tout cas c’est une expérience que je trouve intéressante pour moi personnellement et aussi politiquement.
Parce que je pense qu’après ça , je pourrai parler de la vie de l’entreprise en la connaissant de l’intérieur, c’est pour ça que cela me fait plaisir.
BFM : Cà fait tout juste un an je crois, puisque c’était le 24 novembre 2010 ,que vous avez quitté votre poste de secrétaire en charge des sports. Quel bilan tirez-vous cette année ?
Rama Yade : Elle a été très très riche, parce qu’il s’est passé beaucoup de choses, le Parti Radical s’est séparé de l’UMP a pris son indépendance pour affirmer la singularité de ses convictions à un moment donné ou effectivement l’UMP prenait des orientations qui ne nous convenaient plus.
Ensuite Jean Louis Borloo s’était mis en mouvement pour être candidat à la présidentielle, donc on était super enthousiasmé par cette aventure là parce que un candidat à la présidentielle.
C’est le meilleur moyen de faire valoir les idées de son parti et qu’il en avait, on en a toujours d’ailleurs d’originales de pertinentes qui correspondent bien à l’époque et aux transformations de la société Française et du monde, aussi bien sur les questions de logements , d’emplois ou d’éducation qui sont des points phares du programme radical.
Et puis après c’est vrai qu’il y a eu ce retrait qui nous a un peu déçu, mais en même temps on comprend car on ne peut pas forcer quelqu’un qui ne se sent pas l’envie…
BFM : Vous comprenez ou est ce que vous lui avez dit, parce que maintenant, il y a un petit peu de recul, vous lui avez dit: ++T’aurai pu nous prévenir un petit peu avant?++
Rama Yade : Estimez vous heureuse, car il semblerait que j’ai été une des rares quand même à être prévenu avant, une heure avant.
Mais l’élection présidentielle c’est une élection fantastique parce que elle a un côté très simple, c’est à dire on s’adresse à des millions de gens, et en même temps très compliqué parce qu’il faut mobiliser une machine politique, financière, idéologique et ça a pu sembler lourd pour Jean Louis Borloo et il a estimé que voilà…
Il a annoncé son retrait en disant que il n’avait pas le sentiment que l’ensemble des groupes politiques qu’il voulait entrainer avec lui, le suivaient.
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