Jean-Louis Bianco, proche, de la candidate à la primaire Ségolène Royal estime dans un entretien à Libération qu’«à l’heure où d’autres pays en Europe en parlent, ce serait une erreur de dire « nous jamais »».
Selon le député Jean-Louis Bianco, Ségolène Royal «veut envoyer un signal fort pour qu’on ne puisse pas taxer les socialistes d’irresponsabilité» et se démarque ainsi en annonçant qu’elle l’inscrirait dans la Constitution en 2012, si elle était élue. Extrait.
Jean-Louis Bianco : Le PS et Ségolène Royal s’opposent au fait de l’inscrire dès maintenant dans la Constitution pour une application en 2013, et ce alors que la politique économique et fiscale menée pendant ce quinquennat a fait porter l’effort sur les couches moyennes et populaires.
En même temps, Ségolène Royal sait très bien que les Françaises et les Français s’inquiètent de la situation de la dette et des déficits. Et à l’heure où d’autres pays en Europe parlent aussi de la règle d’or, ce serait une erreur de dire «nous jamais». Elle n’a pas de divergence avec le PS mais, comme souvent, elle va un cran plus loin.
Interrogé sur la différence entre voter la règle d’or dès 2011 et l’adopter après la présidentielle, Jean-Louis Bianco répond :
Ce ne serait pas moral de voter la règle d’or après cinq ans de gaspillage au profit des plus riches, avec par exemple un allègement de l’impôt sur la fortune malgré la suppression du bouclier fiscal. Il est hors de question de cautionner cette politique scandaleuse. Mais Ségolène Royal veut envoyer un signal fort pour qu’on ne puisse pas taxer les socialistes d’irresponsabilité.
Rigueur et sérieux, mais à condition de conduire une autre politique avec une fiscalité plus juste: en diminuant l’impôt sur les sociétés qui investissent, en l’augmentant sur les plus-values et les profits distribués, en instaurant une fiscalité vraiment progressive avec la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu.
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