Selon l’Observatoire social de l’entreprise publié lundi 12 novembre 2012, les salariés sont prêts à des concessions sur les salaires et le temps de travail pour échapper à des suppressions de postes. (sondage Ipsos-Logica Business Consulting, en partenariat avec Le Figaro et BFM)
Une grande majorité de salariés se disent à prêts à se mobiliser et à faire des «concessions fortes»: 64 % des salariés accepteraient notamment de renoncer aux 35 heures, et 59 % des salariés interrogés accepteraient un gel du salaire.
La peur du chômage se développe chez les salariés
54 % des salariés interrogés se disent ouverts à des périodes de chômage partiel.
En revanche les salariés interrogés sont moins enclins à baisser leur salaire, même légèrement, seulement 32 % d’avis favorables.
Les effets de la crise sur l’emploi incitent à cette mobilisation des salariés pour l’entreprise.
Au quotidien cela se traduit pour les salariés interrogés, par le gel des embauches (43 %), le non-remplacement des départs (44 %) et l’arrêt de CDD ou de missions d’intérim (43 %).
Étienne Mercier, directeur adjoint du département opinion Ipsos Public Affairs souligne «Près d’un salarié sur cinq indique avoir observé dans son entreprise une recrudescence de licenciements économiques individuels ou de plans sociaux».
La peur du chômage se développe chez les salariés et selon les résultats de l’enquête, 61 % des salariés interrogés estiment qu’ils connaîtront probablement une période de chômage au cours de leur carrière (un quart disent que cela leur arrivera «certainement») précise l’Observatoire social de l’entreprise.
Le responsable d’Ipsos ajoute «Plus d’un salarié sur cinq juge même qu’il existe une importante probabilité qu’il connaisse une période de chômage dans les deux prochaines années»,.
Les salariés qui se montrent le plus inquiets sont les femmes (29 %), les seniors (30 %) et les personnes travaillant dans des petites structures (34 %).
Selon les salariés interrogés, «avoir les capacités et les compétences permettant de changer de poste ou de secteur d’activité» est le critère majeur pour retrouver un emploi (70 %), devant les relations ou le réseau (53 %).
Étienne Mercier souligne «La formation initiale ne semble plus aujourd’hui suffir pour trouver ou retrouver un emploi, en particulier quand l’âge des salariés avance: si 30 % des moins de 40 ans considèrent qu’avoir des diplômes est un atout important pour trouver un emploi, seuls 23 % des 40 ans et plus pensent de même».
L’Observatoire révèle par ailleurs que «seule une minorité – des salariés – consulte régulièrement les offres d’emploi pouvant les concerner (22 %) et soigne ses relations à l’intérieur de l’entreprise (26 % le font régulièrement) ou en dehors de l’entreprise (seuls 17 %), y compris via les réseaux sociaux professionnels (seuls 7 % le font régulièrement)».
Voir aussi :France 2 « Faut-il dire la vérité en politique ? » ( François Baroin chez Ruquier)
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